18 mars 2015 - lu dans "le Grand Soir"
"Le Venezuela n’est pas une menace, c’est un espoir !"
Nicolás MADURO MOROS
(Publiée dans le New York Times 17/03/2015)
Le Venezuela n’est pas une menace !
Nous sommes le peuple de Simon Bolivar, nous croyons à la paix et au respect de toutes les nations.
Liberté et indépendance
"Le Venezuela n’est pas une menace, c’est un espoir."
"L’indépendance ou rien !"
Simón Bolívar
Nicolás Maduro Moros
Président de la République bolivarienne du Venezuela
Traduction : Michel Taupin
Le Venezuela n’est pas une menace !
Nous sommes le peuple de Simon Bolivar, nous croyons à la paix et au respect de toutes les nations.
Liberté et indépendance
Il ya plus de deux siècles, nos pères ont fondé une république sur la base de l’égalité et de la liberté de tous devant la loi.
Notre nation a subi les plus grands sacrifices pour garantir
aujourd’hui, aux Sud-Américains le droit de choisir leurs dirigeants et
d’appliquer leurs propres lois.
Rappelez-vous toujours l’héritage historique de notre père, Simon Bolivar, l’homme qui a consacré sa vie pour que nous héritions d’une patrie de justice et d’égalité.
Rappelez-vous toujours l’héritage historique de notre père, Simon Bolivar, l’homme qui a consacré sa vie pour que nous héritions d’une patrie de justice et d’égalité.
Nous croyons en la paix, à la souveraineté nationale et au droit international
Nous
sommes un peuple pacifique. En deux siècles d’indépendance, nous
n’avons jamais attaqué un autre pays. Nous sommes un peuple vivant dans
une région de paix, exempte d’armes de destruction massive avec la
liberté de pratiquer toutes les religions. Nous défendons le respect du
droit international et la souveraineté de tous les peuples du monde.
Nous sommes une société ouverte
Nous
sommes un peuple de travailleurs, qui s’occupe de sa famille et
professe la liberté de culte. Chez nous, on respecte les divers modes de
vie des immigrants venus de partout dans le monde. Notre presse est
libre et nous sommes d’enthousiastes utilisateurs des réseaux sociaux
sur internet.
Nous sommes amis du peuple des États-Unis d’Amérique
L’histoire
de notre peuple a été liée depuis le début de nos luttes à la conquête
de la liberté. Francisco de Miranda, héros vénézuélien, a partagé avec
George Washington et Thomas Jefferson, pendant les premières années de
la nation américaine naissante, les idéaux de justice et de liberté qui
étaient des concepts fondamentaux dans nos luttes pour l’indépendance.
Nous partageons l’idée que la liberté et l’indépendance sont
essentielles pour le développement de nos nations.
Les relations
entre nos peuples ont toujours été basées sur la paix et le respect.
Nous avons toujours eu des relations commerciales dans des domaines
stratégiques. Le Venezuela a été un fournisseur d’énergie fiable et
responsable pour le peuple américain. Depuis 2005, le Venezuela a fourni
de "l’huile de chauffage" subventionnée, aux communautés à faible
revenu des États-Unis par le biais de notre entreprise CITGO. Cette
contribution a aidé des dizaines de milliers d’Américains à survivre
dans des conditions difficiles, en leur offrant le soulagement et le
soutien bien nécessaires quand des citoyens sont dans le besoin, et a
montré comment la solidarité peut construire des alliances puissantes
au-delà des frontières.
Pourtant, incroyablement, le gouvernement
américain nous déclare comme une menace à la sécurité nationale et à la
politique étrangère des Etats-Unis
Dans un acte disproportionné,
l’administration Obama a déclaré l’état d’urgence parce qu’il considère
le Venezuela comme une menace à sa sécurité nationale. (Executive Order
du 15/09/2015). Ces actions unilatérales et agressives du gouvernement
des États-Unis contre notre pays ne sont pas seulement sans fondement et
en violation des principes de base de la souveraineté et de
l’autodétermination des peuples en vertu du droit international, mais
aussi, ont été rejetées à l’unanimité par les 33 pays de la Communauté
des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et par les 12 États
membres de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR). Dans un
communiqué publié le 14 Mars 2015, l’UNASUR a réitéré son ferme rejet de
ces mesures coercitives qui ne contribuent ni à la paix, ni à la
stabilité, ni à la démocratie dans notre région et a exigé l’abrogation
du décret du président Obama contre le Venezuela.
Nous rejetons l’unilatéralisme et l’extraterritorialité
Le
président des États-Unis, sans mandat pour intervenir dans nos affaires
intérieures et de façon unilatérale, a lancé une série de sanctions
contre des fonctionnaires vénézuéliens et a ouvert la porte à la
poursuite de ce type de sanctions, s’immisçant ainsi dans notre ordre
constitutionnel et dans notre système de justice.
Nous préconisons un monde multipolaire
Nous
croyons que le monde devrait être régi par les règles du droit
international. Aucune intervention d’autres pays dans les affaires
intérieures d’autrui. Avec la conviction que des relations respectueuses
entre les nations sont le seul moyen de consolider la paix et la
coexistence, ainsi que l’affirmation d’un monde plus juste.
Nous honorons nos libertés et maintenons nos droits
Jamais
auparavant dans l’histoire de nos nations un président américain a
tenté de gouverner par décret les Vénézuéliens. C’est un ordre
tyrannique et impérial qui nous rappelle la période la plus sombre des
relations étasuniennes avec l’Amérique latine et les Caraïbes.
En
raison de notre longue amitié, nous alertons nos frères américains,
amoureux de la justice et de la liberté, sur l’agression illégale
commise par le gouvernement étasunien en votre nom. Nous ne laisserons
pas notre amitié avec le peuple des États-Unis être affectée par cette
décision absurde et sans fondement du président Obama.
Nous exigeons :
1- Que cessent les actions hostiles du gouvernement des États-Unis contre le peuple et la démocratie au Venezuela.
2- Que le décret déclarant le Venezuela comme une menace, soit abrogé, comme l’a demandé l’Union des nations sud-américaines (UNASUR).
3- Que soient suspendues les injurieuses sanctions contre de prétendues diffamations de fonctionnaires vénézuéliens honorables qui n’obéissaient qu’à notre constitution et à nos lois.
2- Que le décret déclarant le Venezuela comme une menace, soit abrogé, comme l’a demandé l’Union des nations sud-américaines (UNASUR).
3- Que soient suspendues les injurieuses sanctions contre de prétendues diffamations de fonctionnaires vénézuéliens honorables qui n’obéissaient qu’à notre constitution et à nos lois.
Notre souveraineté est sacrée
La
devise des pères fondateurs des États-Unis s’applique aujourd’hui avec
la même dignité aux peuples de Simon Bolivar. Au nom de notre amour
commun pour l’indépendance nationale, nous espérons que l’administration
Obama réfléchisse et rectifie ce faux pas.
La défense de notre
liberté est un droit auquel nous ne renoncerons jamais, parce qu’il est
le pilier de l’avenir de l’humanité. Ainsi Simón Bolívar a dit : "La
liberté du Nouveau Monde est l’espoir de l’univers."
"L’indépendance ou rien !"
Simón Bolívar
Nicolás Maduro Moros
Président de la République bolivarienne du Venezuela
Traduction : Michel Taupin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire