article du Monde du 9 mars 2015
Le Brésil est secoué par un scandale aux proportions inédites, qui touche à la fois des grands acteurs économiques et des personnalités appartenant à la coalition de centre gauche, avec laquelle gouverne la présidente Dilma Rousseff. La lutte contre la corruption est désormais en tête de l’agenda du géant sud-américain et d’autres pays de la région.
Les entreprises du BTP auraient formé un cartel pour se partager ces marchés et pour les surfacturer. En contrepartie, des pots-de-vin auraient été versés aux partis de la coalition gouvernementale de centre gauche, au pouvoir depuis la prise de fonction du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Les malversations et dessous de table auraient pour principal objectif de financer des campagnes électorales, sans exclure que certains dirigeants d’entreprise ou hommes politiques se soient servis au passage.
Pendant son premier mandat présidentiel, Dilma Rousseff s’était fait une réputation d’incorruptible, en se séparant très vite des ministres soupçonnés d’indélicatesses. Cependant, elle a hésité longtemps avant de demander à Graça Foster, une proche, de quitter sa place à la tête de Petrobras, alors qu’elle était déstabilisée par l’ampleur du scandale.
Les magistrats souhaitent que la procédure ne traîne pas pendant longtemps, à l’instar du scandale dit du mensalão (« grosse mensualité «), dévoilé par la presse en 2004. Les condamnations prononcées par la Cour suprême sont tombées en 2012. A titre de comparaison, le mensalão aurait brassé 100 millions de reais (30 millions d’euros), tandis que dans le cas Petrobras-BTP on parle d’au moins 3 milliards de reais, voire trois fois plus selon certaines sources.
En revanche, les dégâts économiques sont déjà flagrants. Ce sont des entreprises du CAC40 brésilien qui sont touchées, à un moment où l’économie est pratiquement en récession. Des investissements ont été suspendus, des faillites ne sont pas à exclure.
Le Brésil est secoué par un scandale aux proportions inédites, qui touche à la fois des grands acteurs économiques et des personnalités appartenant à la coalition de centre gauche, avec laquelle gouverne la présidente Dilma Rousseff. La lutte contre la corruption est désormais en tête de l’agenda du géant sud-américain et d’autres pays de la région.
Qu’est-ce que le scandale Petrobras ?
Les entreprises du BTP auraient formé un cartel pour se partager ces marchés et pour les surfacturer. En contrepartie, des pots-de-vin auraient été versés aux partis de la coalition gouvernementale de centre gauche, au pouvoir depuis la prise de fonction du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Les malversations et dessous de table auraient pour principal objectif de financer des campagnes électorales, sans exclure que certains dirigeants d’entreprise ou hommes politiques se soient servis au passage.
Quelles sont les entreprises concernées ?
- Quels sont les partis qui ont bénéficié du schéma de financement occulte ?
- Dilma Rousseff est-elle impliquée ?
Pendant son premier mandat présidentiel, Dilma Rousseff s’était fait une réputation d’incorruptible, en se séparant très vite des ministres soupçonnés d’indélicatesses. Cependant, elle a hésité longtemps avant de demander à Graça Foster, une proche, de quitter sa place à la tête de Petrobras, alors qu’elle était déstabilisée par l’ampleur du scandale.
- L’enquête est-elle impartiale ?
Les magistrats souhaitent que la procédure ne traîne pas pendant longtemps, à l’instar du scandale dit du mensalão (« grosse mensualité «), dévoilé par la presse en 2004. Les condamnations prononcées par la Cour suprême sont tombées en 2012. A titre de comparaison, le mensalão aurait brassé 100 millions de reais (30 millions d’euros), tandis que dans le cas Petrobras-BTP on parle d’au moins 3 milliards de reais, voire trois fois plus selon certaines sources.
- Quel sera l’impact politique et économique du scandale ?
En revanche, les dégâts économiques sont déjà flagrants. Ce sont des entreprises du CAC40 brésilien qui sont touchées, à un moment où l’économie est pratiquement en récession. Des investissements ont été suspendus, des faillites ne sont pas à exclure.
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Paulo A. Paranagua
Journaliste au Monde
- DILMA ROUSSEFF A DÉTRUIT LE CŒUR DE L'AMAZONIE POUR AU MOINS 100 MILLIONS D'EUROS DE POTS DE VINS A SON PARTI
Des manifestations populaires auront lieu dans tous le Brésil le 15 mars pour exiger l'Impeachment de la présidente brésilienne (image).
Les partis politiques PT (Dilma Rousseff) et PMDB auraient chacun perçu au moins 100 millions € de dessous de table grâce au barrage de Belo Monte, le plus controversé de tous, affirment les médias brésiliens.
La mèche de l'énorme scandale a été allumée par Dalton Avancini, pdg de Camargo Corrêa, l'une des entreprises formant le consortium Norte Energia, qui construit le barrage de la discorde. Détenu et sous l'accord d'un allègement de peine, celui-ci a raconté au juge Sergio Moro et aux procureurs de l'"opération Karscher" ("Lava Jato") que son entreprise, qui participe à hauteur de 16% au budget total du complexe de barrages hydroélectriques, a reversé 1% de sa part au PT et un autre pour cent au PMDB, soit 51 millions de reais pour chaque parti (environ 17 millions €). A partir de ce calcul, le système de corruption étant instauré pour les autres entreprises du consortium, on arrive à la somme faramineuse de 100 millions € de dessous de table pour chaque parti... qui aura donc financé sa dernière campagne présidentielle avec l'argent de la destruction d'un sanctuaire naturel inestimable. Espérons que ces crimes seront sévèrement punis et mèneront, pour commencer, à la destitution de Dilma Rousseff.
Même si les environnementalistes devraient dans cette hypothèse tempérer leur enthousiasme. Si l'on se penche sur l'appel à la mobilisation du 15 mars pour la destitution de Dilma, force est de constater que ce mouvement est lancé par la droite la plus conservatrice possible, voire extrême droite.
Comme nous l'explique l'un de nos amis installé au Brésil, si Dilma Rousseff est destituée, ce sera le vice président qui prendra sa place (Michel Temer - PMDB), puis, si ce dernier ne peut pas, le président de la Chambre des députés (Eduardo Cunha - PMDB), puis le président du Sénat (Renan Calheiros - PMDB), puis Ricardo Lewandowski, le président du Suprême Tribunal Fédéral...
Il faut rappeler que Eduardo Cunha e Renan Calheiros ont été cités dans l'affaire "Lava Jato", mais continuent en poste. Bref, le Brésil n'est pas tiré d'affaire et encore moins nos amis indigènes,seuls remparts fiables à la déforestation du "poumon vert" de la planète.
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Pétition: http://raoni.com/signature-petition-contre-belo-monte.php
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