Robert D. Steele, ex CIA : « Les Casques Blancs ont été payés pour créer une attaque chimique sous fausse bannière »





















Mohsen Abdelmoumen : Les troupes syriennes coalisées avec les Russes reprennent du terrain et sont en train de gagner la guerre. Quelle est votre réaction par rapport à cette prétendue attaque chimique en Syrie ? Comment, à votre avis, cette attaque chimique se produit-elle alors que les USA déclarent que le départ d’Assad n’est plus une priorité ?

Robert D. Steele : L’attaque était une attaque sous fausse bannière visant à tromper le président Donald Trump et ses conseillers les plus proches.


Vous m’avez communiqué des informations concernant l’implication du général McMaster, de l’ex-chef de la CIA John Brennan, et du sénateur John McCain. Quel a été leur rôle dans cette attaque chimique en Syrie ? Pensez-vous que ces individus doivent être traduits devant une cour pour haute trahison ? Le directeur actuel de la CIA était-il au courant de cette attaque chimique ?

Il y a des histoires contradictoires sur l’attaque chimique même – les Russes et les Syriens disent qu’un stock de rebelles a été frappé, ce qui a déclenché un nuage de produits chimiques. Aux États-Unis, notre source intérieure dit que les Casques blancs ont été payés pour créer une attaque chimique sous fausse bannière. Je crois absolument que le sénateur McCain devrait être mis en accusation, que John Brennan devrait être inculpé, et que le général McMaster devrait être jugé en cour martiale.

À propos de la frappe des USA, comment se fait-il qu’elle soit intervenue 24 heures après la déclaration d’Hillary Clinton qui voulait une intervention en Syrie ? Quelle est votre analyse à propos de cette frappe ?

La vidéo russe d’évaluation des dégâts du combat est en ligne et documente 23 missiles sur 59 atteignant la base aérienne. C’est un ratio d’efficacité de combat de 39%, donc je pense que le gouvernement américain devrait payer à Raytheon 39% du prix dans l’avenir. Le tir a peut-être été du grand théâtre – certainement les Russes et les Syriens ont été informés à l’avance, et ils ont également éteint leurs systèmes de défense antimissile. Le tir était inconstitutionnel et une erreur de notre président fondée sur de mauvaises informations.

Certaines de nos sources nous ont affirmé que Daech, après les coups qu’elle a subis en Syrie et en Irak, va se redéployer en Afrique et en Europe. Avez-vous des informations à ce sujet ?
Je n’ai aucune information à ce sujet, mais je crois qu’Angela Merkel, entre autres, veut que l’Europe soit menacée par des réfugiés et si elle ne peut pas attirer suffisamment de terroristes avec la guerre au Moyen-Orient, elle et les restes de la Gestapo qui travaillent toujours pour elle créeront plus d’attaques sous fausse bannière en Europe.

D’après vous, le président Donald Trump n’est-il pas otage à la fois de l’État profond, des néocons et du complexe militaro-industriel ?

Oui, en termes généraux, parce qu’il ne les défie pas là où ils sont les plus faibles. Notre président est doué pour mobiliser le public, il n’a pas tenu compte des conseils de Cynthia McKinney et de moi-même, entre autres, pour parrainer la Loi sur la réforme électorale et mobiliser le grand public contre l’État profond. Il doit battre l’État Profond, mais seulement s’il crée une base diversifiée. Il est également en train de perdre « la droite alternative ». Nous sommes tous furieux à propos de cette attaque qui est une violation directe de sa promesse de mettre America First (L’Amérique d’abord) et de ne plus être engagé dans des conflits étrangers.

Pourquoi le président Trump a t-il choisi le moment où il recevait le président chinois Xi Jinping pour ordonner cette frappe ?

Une personne astucieuse a pensé que ce serait cool. Des jeux d’enfants, comme avec le porte-avion en direction de la Corée du Nord. La Corée du Nord n’est pas notre problème ; ce devrait être le problème commun de la Chine, du Vietnam et du Japon. Nous devrions fermer nos bases en Corée du Sud et retirer toutes nos forces de Corée du Sud et du Japon.

Vous êtes un ancien de la CIA et vous êtes très bien informé, comment expliquez-vous que le porte-avion américain Carl Vinson accompagné de toute une flotte se dirige vers la péninsule coréenne ? Ne croyez-vous pas que la prochaine cible est la Corée du Nord ?

Notre président souffre d’une surcharge massive de mauvaises informations et de mauvaises influences. Il n’a pas de grande stratégie. Il n’y a personne travaillant pour lui capable de concevoir une grande stratégie.

Quel est le rôle d’Israël et du lobby sioniste dans ce qui se trame actuellement ?

Les sionistes sont absolument derrière cela, ainsi que leurs partenaires proches en Arabie Saoudite et au Qatar. Il est important de noter qu’il n’y a que neuf millions de Juifs aux États-Unis, tous généralement fidèles aux États-Unis. L’influence d’Israël aux États-Unis est basée sur la corruption et le chantage, tels que développés par les agents du Mossad Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell, avec leurs réseaux de pédophilie et les vidéos de tous ceux qu’ils peuvent attirer à l’île de Lolita dans les Caraïbes et à leur hôtel sans nom à New York City.

On avait espéré éviter une guerre totale entre les USA, la Russie et la Chine avec la défaite de Clinton aux élections présidentielles. Pensez-vous que nous éviterons cette guerre avec le président Trump ?

Je pense que nous éviterons la guerre, en partie parce que les dirigeants de la Russie et de l’Iran feront preuve de retenue. Ils comprennent bien que notre président est entouré de traîtres. Il se peut qu’il y ait un massacre du mercredi soir (NDLR : allusion au Watergate et au licenciement des hauts magistrats de l’État par le président Nixon) cette semaine, si Priebus et McMaster sont licenciés et si Jared Kushner et Ivanka Trump sont retirés de la Maison Blanche, j’espère que la situation se règlera au mieux. Sinon, il y a déjà une forte colère dans la base de Trump pour l’abandonner et établir un nouveau mouvement politique, pas un parti, qui vise à réaliser une réforme électorale pour 2018 et à l’élection d’un véritable indépendant en 2020.

Le président Trump a accompli beaucoup de choses importantes dans ses 100 premiers jours, comprenant l’annulation du Partenariat Trans Pacific (un traité fasciste), la création d’emplois, la sensibilisation aux entreprises et la confirmation d’un juge de la Cour suprême. Ce qu’il n’a pas fait, c’est d’établir une unification de tous les Américains – il a continué à ignorer les personnes de couleur, les Latinos, les mères célibataires, les étudiants endettés et les personnes âgées qui font faillite à cause de charges médicales prédatrices.

Mon analyse complète de la situation syrienne est ici

Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen 

Qui est Robert Davis Steele ?

Robert D. Steele est le directeur pro bono de Earth Intelligence Network, consacré à l’enseignement de l’analyse holistique (HA), de la véritable économie des coûts (TCE) et de l’ingénierie ouverte (OSEE). Il ambitionne de créer une Agence Internationale de Technologies Ouvertes pour le partage d’informations du local au mondial, ainsi que pour l’innovation de l’OSEE. Ses idées permettraient de réaliser les objectifs de développement durable – d’abord aux États-Unis puis à l’échelle mondiale – d’ici une dizaine d’années, à 10-20 % du coût du modèle industriel répandu.

Il a été recommandé pour le Prix Nobel de la Paix de 2017 par Jan H. Kalvik, comme le révèle son essai « Intelligence & the Nobel Peace Prize » Defence and Intelligence NorwayPR1
Son Blog Phi Beta Iota Public Intelligence Blog est l’endroit où il gère plus de 80 contributeurs qui croient que la vérité à tout prix réduit tous les autres coûts. Son billet de blog le plus important à ce jour est celui-ci: Mémorandum pour le président – Avertissement sur un printemps américain violent, huit actions pour Donald Trump pour rendre l’Amérique encore grande.

En tant qu’auteur, il a écrit huit livres sur la réforme du renseignement, deux sur la réforme électorale, plusieurs Kindle courts ainsi que des articles, des chapitres, des conférences, des monographies, des messages en ligne et des témoignages. Son travail est renseigné en étant la meilleure critique d’Amazon pour la non-fiction, respectant le travail d’autres auteurs, publiant plus de 2000 critiques dans 98 catégories de lecture de non-fiction.

Il est le co-fondateur de la Conférence sur la guerre de l’information, fondateur de la Conférence Open Source Solutions, conférencier invité dans le monde entier sur les thèmes du Cyber, l’Intelligence Open Source (OSINT), Réforme du renseignement (Toutes Sources), et l’intelligence collective appliquée, y compris l’analyse holistique, l’économie des coûts réels, et l’Open Source pour tout (OSEE) axé sur la réalisation des objectifs de développement durable (SDG).

Robert D. Steele est un ancien agent des services clandestins de la CIA. Il est connu pour sa promotion de l’intelligence open-source (OSINT). Il a servi au sein du Corps des Marines comme officier de renseignement. Après avoir servi 4 ans, il a rejoint la CIA où il a servi pendant 10 ans (3 tournées à l’étranger axées sur des cibles extrémistes et terroristes). Il a démissionné de la CIA pour accepter une invitation du Corps des Marines à être le principal responsable de la création du Centre du renseignement du Corps des Marines (aujourd’hui commandement). Il a démissionné de la fonction publique du Corps des Marines en 1993 pour diriger la révolution moderne de l’Open Source Intelligence (OSINT) et est l’auteur des manuels DIA, OTAN et SOF OSINT ainsi que personnellement responsable de la formation de 7 500 officiers de 66 pays. M. Steele est titulaire d’un diplôme d’études supérieures en relations internationales et en administration publique de l’Université Lehigh et de l’Université de l’Oklahoma. Il a également obtenu un certificat en politique de renseignement de l’Université Harvard et un diplôme en études de la défense du Naval War College.

Mémorandum pour le Président : http://tinyurl.com/Memo4Trump

Page web personnelle : http://robertdavidsteele.com

Inscription gratuite : http://phibetaiota.net

Lien connexe:

D'après un ancien de la CIA, toutes les attaques terroristes aux États-Unis sont des false flags ou sont sponsorisées par le FBI


Published in English in American Herald Tribune, April 11, 2017:


Traduction: Palestine Solidarité

En savoir plus sur http://www.fawkes-news.com/2017/04/robert-d-steele-ex-cia-les-casques.html#z3fL3Dii7PeSYsIF.99

Il est bon de comprendre l'univers Macron

COMMENT FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX

De la Fondation Saint-Simon à Emmanuel Macron

La subite apparition d’un nouveau parti politique, En Marche !, sur la scène électorale française, et la candidature de son président, Emmanuel Macron, à la présidence de la République ne doivent rien au hasard. Les partisans de l’alliance entre la classe dirigeante française et les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai.

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Henry Hermand, l’un des principaux créateurs de la Fondation Saint-Simon, a parrainé la carrière d’Emmanuel Macron. Il fut son témoin, lors de son mariage en 2007. Il le fit entrer en 2012 à l’Élysée et créa son parti politique à l’Institut Montaigne, en 2016.
Il est impossible de comprendre la soudaine apparition sur la scène politique partisane d’Emmanuel Macron sans connaître les tentatives qui l’a précédée, celles de Jacques Delors et de Dominique Strauss-Kahn. Mais pour comprendre qui se tient dans les coulisses, un retour en arrière est nécessaire.

1982 : la Fondation Saint-Simon

Des universitaires et des directeurs de grandes entreprises françaises décidèrent, en 1982, de créer une association afin de favoriser « la rencontre entre les chercheurs en sciences sociales et les acteurs de la vie économique et sociale, [et] de diffuser auprès du public les connaissances produites par les sciences humaines et sociales ». Ce fut la Fondation Saint-Simon [1].
Durant près de vingt ans, cet organisme imposa le point de vue de Washington en France, créant ce que ses détracteurs appelèrent « la pensée unique ». La Fondation décida de se dissoudre, en 1999, après les grèves de 1995 et l’échec de la réforme du système de retraite.
La Fondation organisa 70 séminaires annuels auxquels participèrent chaque fois une quarantaine de personnes. Elle publia 110 Notes mensuelles et une quarantaine de livre. Enfin, plus discrètement, elle organisa un dîner mensuel réunissant des universitaires, des chefs d’entreprises du CAC40, et les principaux patrons de presse du pays.
Durant ces dîners, non seulement les points de vue se rapprochèrent, mais les patrons de presse décidèrent des sujets qu’ils aborderaient et la manière dont ils les traiteraient. Progressivement, le pluralisme de la presse s’effaça devant le « devoir d’informer », puis devant le « pouvoir de former » les esprits.
La Fondation avait été créée par d’un côté l’historien François Furet et le sociologue Pierre Rosanvallon, de l’autre le lobbyiste Alain Minc, l’industriel Roger Fauroux, le banquier Jean Peyrelevade, et enfin l’éditeur Yves Sabouret et l’intellectuel Jean-Claude Casanova. Son financement avait été imaginé par Henry Hermand, une éminence grise de la gauche non-communiste.
Toutes ces personnalités étaient alors connues pour leurs liens avec un puissant groupuscule états-unien : les néo-conservateurs. Ces intellectuels trotskistes venaient de rejoindre le président républicain Ronald Reagan. Dépassant les concepts de « droite » et de « gauche », ils affirmaient combattre le stalinisme et vouloir « démocratiser » le monde par tous les moyens. Ils ne cachaient pas leur admiration pour le philosophe Leo Strauss, théoricien d’une dictature globale éclairée. Certains d’entre eux, créèrent la National Endowment for Democracy (NED) et le United States Institute of Peace. Malgré les apparences, ces deux fondations ont été conçues comme des instruments au service des « Cinq yeux », c’est-à-dire de l’accord entre les services secrets de l’Australie, du Canada, des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
Au départ, la Fondation Saint-Simon bénéficia de subventions de la John M. Olin Foundation, qui avait invité François Furet à enseigner à Chicago. Cet organisme états-unien, marqué très à droite, avait déjà financé les trotskistes néo-conservateurs. Rapidement, la Fondation Saint-Simon adhéra à The Hague Club (le Club de La Haye), une supra-structure de la Fondation Rockefeller chargée de financer une trentaine d’associations européennes atlantistes avec des Fonds de la CIA, puis de la NED.
C’est donc avec l’argent des services secrets états-uniens que furent organisés les dîners mensuels rassemblant des universitaires de renom et les patrons du CAC40 autour des directeurs d’Études, d’Esprit, d’Europe 1, de L’Expansion, de L’Express, du Figaro, de Libération, du Matin de Paris, du Monde, de M6, du Nouvel Observateur, de RTL et des journalistes stars d’Antenne2 et de TF1.
Dans les années 90, lorsque le sociologue britannique Anthony Giddens lança la « Troisième voie » pour adapter la rhétorique socialiste à l’économie de marché, la Fondation Saint-Simon célèbra avec enthousiasme ce tour de passe-passe porté par Bill Clinton et de Tony Blair.
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Anne Sinclair, journaliste vedette de TF1 et membre de la Fondation Saint-Simon, et son ami Jacques Delors, candidat officiel de la Fondation à la présidence de la République.

1993 : l’opération Jacques Delors & Martine Aubry

En 1993, les membres de la Fondation Saint-Simon décidèrent de lancer leur propre candidat à la présidence de la République : le président de la Commission européenne, Jacques Delors. Simultanément, ils préparèrent la montée en puissance de la fille de leur candidat, la ministre du Travail Martine Aubry, destinée à devenir sa Première ministre.
Jacques Delors, alors socialiste, avait débuté sa carrière politique à droite, au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Martine Aubry, alors socialiste, avait débuté comme responsable des relations publiques du groupe Pechiney, dont le directeur Jean Gandois deviendra « le patron des patrons ».
Tandis que les organes de presse dont les directeurs étaient membres de la Fondation commençaient à tresser les louanges de Jacques Delors et de sa fille, le trésorier de la Fondation, Alain Minc, créa dans les locaux de la Fondation deux organisations distinctes :
- l’Association nationale des entreprises pour l’insertion (ANEI), afin d’impliquer de grandes entreprises dans la campagne électorale de Delors.
- l’Association des amis de la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE), pour financer l’ascension d’Aubry.
Après l’échec de François Bayrou au congrès des Démocrates sociaux (CDS), Jacques Delors prit acte de l’impossibilité de créer une nouvelle majorité rassemblant les socialistes et les centristes. Il renonça donc à se présenter à l’élection présidentielle. L’ANEI fut dissoute et ses actifs furent transférés à la FACE.
Le programme politique de la Fondation Saint-Simon et des Delors père et fille était de faire de la France le pilier de l’Union européenne. Il prévoyait de faire de la France le « hub » européen en y développant les transports routiers transversaux et de fonder l’économie sur un accroissement de la main d’œuvre. Il convenait donc de maintenir les femmes au travail et d’augmenter l’immigration. Dans la période transitoire, afin de contenir le chômage, il faudrait diminuer le temps de travail.
Ce programme a été partiellement appliqué, par la suite, avec le gouvernement Jospin, bien qu’alors la conjoncture internationale eut changée. En 1998 et 2000, la France adopta les 35 heures, cette fois contre l’avis du patronat qui les soutenait en 1993-95, et augmenta l’immigration du travail. Le résultat fut inverse à celui imaginé en 1993 : le chômage crût inexorablement. Le maintien des femmes au travail posa de nouveaux problèmes en termes de crèches, de temps de travail des enfants à l’école, et finalement de baisse du niveau des élèves. Dans ce contexte, la présence massive d’immigrés déstabilisa l’ensemble du système social.

1995 : l’opération Juppé-Notat de réforme des retraites

Le projet de loi du Premier ministre Alain Juppé (droite) sur la réforme des retraites fut soutenu par la revue Esprit et le syndicat CFDT (gauche) ; le tout coordonné par la Fondation.
C’est durant cette campagne que le sociologue Alain Touraine émergea comme porte-parole des Saint-Simoniens.
Cependant, face aux gigantesques grèves de décembre 95, le projet de loi dû être retiré. Victime de son échec, la Fondation Saint-Simon ne tarda pas à se dissoudre.

2000 : l’Institut Montaigne

En 2000, le groupe d’assurances AXA créé un nouveau think-tank, l’Institut Montaigne. Bientôt, il publie un ouvrage collectif d’universitaires et de chefs d’entreprise, Le Courage de réformer. Puis il prend le journaliste Philippe Manière comme directeur. Celui-ci a été formé par la Fondation Rockefeller au Centre Bellagio qui abrite The Hague Club.
L’Institut Montaigne milite pour des réformes économiques et sociales en tous points identiques à celles que la Fondation Saint-Simon entendait réaliser. En 2004, il rédige la Charte de la diversité en entreprise, immédiatement soutenue par la FACE et aujourd’hui adoptée par de nombreux groupes. En 2012, il publie un second livre collectif, Réformer par temps de crise. Après le retrait de Claude Bébéar de la direction d’AXA, son successeur à la tête de l’entreprise, Henri de Castries, en devient président.
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Anne Sinclair toujours, mais cette fois avec son époux, Dominique Strauss-Kahn, candidat officieux de Terra Nova à la présidence de la République.

2008 : Terra Nova

En 2008, un collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, Olivier Ferrand, créé l’association Terra Nova, dans des locaux prêtés par Henry Hermand. Ce nouveau think tank vise à faire entrer la modernité états-unienne dans la vie économique, sociale et politique de la France. Il fonctionne sur le modèle du Progressive Policy Institute créé par Bill Clinton et le sénateur pro-israélien Joseph I. Lieberman.
Comme la Fondation Saint-Simon avec le Crédit Lyonnais, Terra Nova entretient d’étroites relations avec des banques, principalement avec Rothschild & Cie.
En 2011, Terra Nova organisa la première primaire du Parti socialiste avec l’aide de la National Endowment for Democracy qui envoya pour cela à Paris son spécialiste, Tom McMahon. L’idée était de faire adopter par d’autres partis que les socialistes un candidat unique, Dominique Strauss-Kahn, de sorte qu’il soit en mesure de passer le premier tour de l’élection présidentielle et de l’emporter. Directeur du Fonds monétaire international, « DSK » devait faire entrer les Français dans la globalisation.
Malheureusement, il fut arrêté aux États-Unis peu avant la primaire dans laquelle il fut remplacé par Martine Aubry. La fille de Jacques Delors passa le premier tour, mais fut éliminée au second par François Hollande.
À la mort d’Olivier Ferrand, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, lui succéda à la présidence de Terra Nova.
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Mieux que Bill Clinton et Tony Blair : Emmanuel Macron, le gendre idéal.

2016 : l’opération Emmanuel Macron

Ce long préambule permet de comprendre le lancement de l’opération Emmanuel Macron.
À sa sortie de l’ENA, Emmanuel Macron a débuté, en 2004, au sein du cabinet de Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier est un ancien collaborateur de Roger Fauroux (le président de la Fondation Saint-Simon) et de Jacques Delors (le candidat présidentiel de la Fondation). Par la suite Jouyet est devenu ministre de Nicolas Sarkozy (droite) puis secrétaire général de l’Élysée de François Hollande (gauche).
Emmanuel Macron fait alors un détour par la banque Rothschild & Cie. Puis entre à l’Élysée comme adjoint de Jean-Pierre Jouyet. À cette fonction, il remplace un autre associé-gérant de Rothschild & Cie, François Pérol.
En 2006, Emmanuel Macron rejoint le Parti socialiste et la Fondation Jean-Jaurès, dont une partie du financement est assurée par les trotskistes néo-conservateurs de la National Endowment for Democracy (NED). En 2007, il rejoint Les Gracques, un groupe d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, dont Jean-Pierre Jouyet est l’animateur. Cette association tente d’organiser une alliance entre le Parti socialiste et les centristes.
En 2012, Emmanuel Macron devient Young leader de la French-American Foundation [2], dont Philippe Manière (le directeur de l’Institut Montaigne) et Alain Minc (le trésorier de la Fondation Saint-Simon) sont administrateurs. C’est sur recommandation du même Alain Minc, qu’Emmanuel Macron devient Research Fellow à la London School of Economics, lorsqu’il quitte l’Élysée, en 2014.
En mai-juin 2014, Emmanuel Macron est invité à la réunion annuelle du Groupe de Bilderberg. L’ordre du jour prévoyait aussi bien la question de l’échange interétatique de Renseignement que l’architecture du Moyen-Orient post-Printemps arabes. Cette institution a été crée en marge de l’Otan qui en assure directement la sécurité, quel que soit le pays où elle se réunit. Son président actuel est le Français Henri de Castries, Pdg d’AXA et président de l’Institut Montaigne.
En 2016, dans les locaux de l’Institut Montaigne, Emmanuel Macron créé son propre parti, En Marche !, avec l’aide d’Henry Hermand (un des principaux mécènes de la Fondation Saint-Simon, puis de Terra Nova) [3]. Après s’être largement expliqué sur les plateaux de télévision, l’homme décéde en novembre 2016, à 92 ans. L’originalité de ce parti est que, durant ses huit premiers mois, il n’aura pas ni programme, ni proposition, juste un candidat à la présidentielle. Cela ne l’empêchera pas d’être rejoint par toutes sortes de personnalités politiques qui n’eurent pas besoin qu’on leur précise ce qu’elles savaient déjà : le programme de Macron, c’est celui de Delors et de Strauss-Kahn.
Si la candidature de Jacques Delors visait à faire de la France le pilier de l’Union européenne, celle d’Emmanuel Macron comme celle de Dominique Strauss-Kahn entend faire entrer les électeurs (on n’ose plus dire les « Français ») dans la globalisation. Le soutien apporté par les médias est beaucoup plus facile que deux décennies auparavant car ils se sont concentrés et que les six principaux patrons de presse sont favorables à la globalisation.
Macron étant candidat à la présidentielle, Aubry renonce cette fois à se présenter à la primaire socialiste. En février 2017, François Bayrou, qui n’avait pu emmener les Démocrates-sociaux à soutenir Jacques Delors, apporte son soutien à Emmanuel Macron.
C’est ainsi que l’on fait du neuf avec du vieux. Chaque année les Français célèbrent dans la fête le « beaujolais nouveau », puis ils retournent à leurs occupations. Car, à la différence de la « France éternelle » de De Gaulle, cette aimable piquette ne se conserve pas.

Le rapport de la CIA sur l’incident de Khan Shaykhun est grossièrement faux RÉSEAU VOLTAIRE | 15 AVRIL 2017

Dans un rapport diffusé le 13 avril 2017, le professeur Theodore Postol, expert du Massachusetts Institute of Technology (MIT), observe que le rapport des agences de Renseignement diffusé par la Maison-Blanche comporte de grossières erreurs.
Par exemple :
Selon la CIA, l’incident chimique de Khan Shaykhun serait une dispersion de gaz sarin. Or, les photographies diffusées par la source unique de la CIA, les Casques blancs, montrent des personnes relevant des dépôts dans un cratère créé par une bombe syrienne. Mais la contamination au gaz sarin ne s’effectue pas par voie respiratoire. Ce gaz traverse la peau. Il met plusieurs semaines à se dégrader au contact de l’air et de la lumière. Si la photo est authentique comme le prétend la CIA, il ne peut s’agir de gaz sarin, car les personnes prélevant les échantillons et les badauds les regardant seraient immédiatement gravement contaminés.

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Khan Shaykhun est une localité située dans le gouvernorat d’Idlib, occupé par divers groupes jihadistes et administré de facto par l’Otan. L’unique source sur l’incident chimique du 4 avril 2017 est Les Casques blancs, une organisation composée de membres d’Al-Qaïda et encadrée par des officiers du MI6 britannique, sous le commandement de James Le Mesurier.
Le 21 août 2013, un incident chimique avait provoqué entre 322 et 1 729 morts dans la ghouta de Damas. À l’époque, les Occidentaux en avaient tenu pour responsable la République arabe syrienne. Cependant, quatre mois plus tard, un député turc du CHP, Eren Erdem, rendait publics des documents attestant que le gaz utilisé provenait de Turquie et avait été acheminé à Damas sous le commandement d’Ilhami Bali (actuel leader de Daesh en Turquie), avec la complicité d’autorité turques. Accusé de haute trahison par le Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdoğan, pour avoir révélé ces documents (et non parce qu’il aurait falsifié les faits), Eren Erdem vit son immunité parlementaire levée. Il fut arrêté et condamné à 350 jours de prison.

NdB : un autre lien fort intéressant 
http://www.fawkes-news.com/2017/04/dapres-un-specialiste-du-mit-la-maison.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+FawkesNews-PlusOnEstDeFawkesMoinsIlsRient+%28Fawkes+News+-+Plus+on+est+de+Fawkes+moins+ils+rient+%21%29

Un rapport déclassifié du renseignement révèle que les Etats-Unis complotaient déjà contre la Syrie...il y a 30 ans





















Je publie à nouveau cet article qui mérite d'être plus largement diffusé puisque les médias de masse ne le font pas. Fawkes
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En dépit même de ce que certains commentateurs de médias alternatifs pourraient penser, la guerre syrienne est une question de pétrole, de gaz, et d'argent. Un rapport secret de 1983 a confirmé que l'aversion de l'Amérique pour la famille Assad en Syrie a toujours tourné autour de différends concernant des pipelines - et c'est la seule raison qu'ont les États-Unis de partir en guerre avec la Syrie.

Plus inquiétant encore, le rapport a révélé que les États-Unis ont demandé à Saddam Hussein d'attaquer Hafez al-Assad en Syrie à cause de la fermeture du pipeline de pétrole irakien.


Le rapport de l'ancien haut fonctionnaire de la CIA, Graham Fuller, a exhorté les États-Unis à «inciter l'Irak à entrer en guerre avec la Syrie», notant que Saddam «luttait pour sa vie» dans la campagne Iran-Irak. La fermeture de l'oléoduc irakien a été perçue comme un «obstacle» aux intérêts américains dans la région.

Fuller a déclaré que les États-Unis devraient envisager d'intensifier fortement les pressions exercées contre Assad par trois États frontaliers hostiles à la Syrie: l'Irak, Israël et la Turquie. Le rapport affirme que face à ces «trois fronts belligérants», Assad serait probablement forcé d'abandonner la fermeture du pipeline.

Tout cela vous semble familier?

Il est allégué qu'en 2009, le Qatar a présenté une proposition de gazoduc qui traverserait la Syrie et la Turquie et servirait à exporter le gaz saoudien et qatari. Le régime syrien a rejeté cette proposition et, au lieu de cela, a conclu un accord avec l'Iran et l'Irak pour construire un pipeline vers l'Europe, mettant complètement hors jeu les États du Golfe. Depuis lors, ces acteurs régionaux ont été les adversaires les plus véhéments du régime d'Assad parce qu'ils considèrent l'expansion du bloc dirigé par les chiites d'Iran, d'Irak, du Liban et de la Syrie comme une menace économique majeure.

Quiconque prétend que l'administration Obama et ses alliés, y compris l'Arabie saoudite, ont été motivés par la préoccupation des droits de l'homme en Syrie sont soit mal informés soit mentent. Il a été spéculé qu'Israël a cherché à exploiter la guerre syrienne en s'appuyant sur des sources de pétrole dans la région des Hauteurs du Golan, dont la compagnie pétrolière Afek prétend faire partie de «l'Etat d'Israël».

Au moment où les services de renseignement américains produisaient le rapport secret sur Hafez al-Assad, non seulement les États-Unis armés et soutenaient la guerre d'agression (à l'aide d'armes chimiques) de Saddam Hussein contre l'Iran voisin, mais ils soutenaient également les Iraniens afin de maximiser le nombre de morts.


Selon le rapport secret, les États-Unis cherchaient à étendre le nombre de morts en Irak eten Syrie, tout cela en raison de la fermeture du pipeline.

Il semblerait que les mêmes intérêts économiques restent au cœur des relations américaines avec les autres nations. Peut-être les alliés américains au Moyen-Orient devraient-ils prendre note de cette politique étrangère bipolaire et prendre garde à ce qui est arrivé à Saddam Hussein, qui est passé de recevoir un soutien sans faille des États-Unis à devenir l'ennemi public numéro un. 

Cela est particulièrement vrai avec le président Trump, qui semble mettre fin à l'approche de type "guerre froide" d'Obama à l'encontre de la Russie et a tenté jusqu'à présent de créer un dialogue productif avec Vladimir Poutine. Trump semble également avoir un avis divergent des États du Golfe quant à l'approche correcte à adopter vis à vis de la guerre en Syrie.

Les prochaines années seront imprévisibles. Cela étant dit, Trump semble déjà prêt à poursuivre les politiques les plus dangereuses d'Obama.

Source: The Daily Sheeple

Traduction : Fawkes News

Voici en complément quelques passages clés du document déclassifié qui montrent avec quel toupet les américains sèment la zizanie au Moyen-Orient sous prétexte de "protéger LEURS intérêts":



"Montrer les crocs contre la Syrie

Sommaire: La Syrie détient présentement un levier de pression sur les intérêts américains à la fois au Liban et dans le Golfe, en ayant fermé le pipeline irakien menaçant par conséquent d'une internationalisation du conflit irakien. Les Etats-Unis devraient envisager de faire monter la pression contre Assad en orchestrant  secrètement et simultanément des menaces militaires contre la Syrie depuis 3 états limitrophes hostiles à la Syrie : l'Iraq, Israel et la Turquie. L'Irak, perçue comme de plus en plus désespérée dans la guerre du Golfe, entreprendrait des opérations de frappes militaires aériennes contre la Syrie dans le but unique de réouvrir le pipeline. "




"Confronté à trois fronts ennemis, Assad serait probablement forcé d'abandonner sa politique de clôture du pipeline. Une telle concession soulagerait la pression économique sur l'Irak et forcerait peut-être l'Iran a reconsidérer le fait de poursuivre la guerre. Cela serait un coup dur pour le prestige de la Syrie et pourrait affecter l'équation des forces au Liban. "




"A ce jour, les initiatives diplomatiques ont eu peu d’effet sur Assad qui a, pour le moment, bien calculé les rapports de force dans la région et a conclu que l'opposition à son encontre était faible. Si les Etats-Unis veulent maîtriser le rôle délétère de la Syrie, ils ne peuvent y arriver qu'en faisant usage de la force ce qui posera une menace vitale sur la position et le pouvoir d'Assad."




"Une telle menace doit être tout d'abord de nature militaire. Actuellement, il y a trois éléments relativement hostiles aux abords de la Syrie : Israël, l'Irak et la Turquie. Nous devons considérer le fait d'orchestrer une menace militaire crédible à l'encontre de la Syrie de manière à provoquer au moins des changements modérés dans sa politique.

Ce rapport propose d'examiner sérieusement l'utilisation de ces 3 états, agissant de façon indépendante, afin d'exercer la menace nécessaire. L'utilisation d'un seul de ces pays séparément ne peut pas créer une telle menace."

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"Les Etats-Unis devraient envisager d'exhorter l'Irak à déclarer la guerre à l'autre principale raison de sa situation difficile: la Syrie."

Conclusion:


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On constate donc que dans les 80, les Etats-Unis avaient déjà  pour ambition de faire plier le père de Bashar Al Assad pour des considérations purement matérialistes. Le pétrole est quasiment toujours le nerf de la guerre et celle qui ronge la Syrie depuis 2011 ne fait pas exception. Cette fois, plutôt que d'inciter des pays à se mouiller à leur places, il ont préféré que des terroristes et extrémistes de tout poil (renommés "opposition modérée" pour faire plus respectable) le facent à leur place et ils se contentent de jouer le rôle cynique de soutient logistique en armes et en renseignements. Comme quoi, la guerre contre le terrorisme est un mythe total tout comme celui faisant croire que la coalition contre l'état islamique aurait pour but de libérer la Syrie des extrémistes. Tout ceci est un emballage cosmétique pour justifier la présence américaine en Syrie (les Etats-Unis sont même allés jusqu'à installer récemment une base militaire dans le nord-est du pays avec un millier de soldats déjà déployés.)

 On note également que les 3 pays cités dans le rapport de 1983 se retrouvent aujourd'hui embarqués dans la guerre par procuration des Etats-Unis et d'autres pays du Golfe avec la Syrie. L'état islamique joue le rôle de l'envahisseur irakien sur le front est, Israël celui de soutien aérien au sud et la Turquie fait pression au nord. La seule différence est que, cette fois, ils ne se satisferont plus de simplement de faire changer la politique d'Assad. Ils veulent à tout prix son départ et ils n'arreteront pas d'attiser le feu de la guerre tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent.


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Publié par Fawkes News

  1. Ne pas oublier malgré tout que l'Israel a également des intérêts dans la désintégration de la Syrie. Tout cela a été exposé depuis longtemps :

    - plan Yinon https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Yinon - en date de 1982

    http://www.jpost.com/Syria-Crisis/Oren-Jerusalem-has-wanted-Assad-ousted-since-the-outbreak-of-the-Syrian-civil-war-326328

    http://reseauinternational.net/des-photos-prouvent-la-cooperation-entre-israel-et-al-nosra-press-tv/

    https://francais.rt.com/international/21293-clinton-renverser-assad-aider-israel

    http://www.veteranstoday.com/2016/06/17/israeli-intelligence-chief-we-do-not-want-isis-defeat-in-syria/