Les BRICS mettent en place une alternative au FMI et à la Banque mondiale


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Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et Afrique du Sud, autrement dit les « BRICS », se sont réunis lundi dernier lors d’un sommet dans la ville de Fortaleza, au Brésil, au cours duquel ils ont décidé de créer une banque de développement et un fonds de réserve de crise pour disposer d’une alternative au FMI et à la Banque mondiale. Les BRICS estiment que ces deux dernières défendent trop les intérêts des pays occidentaux. La Chine, la seconde économie mondiale, dispose encore de moins de droits de vote au FMI que la Grande-Bretagne

La New Development Bank aurait son siège à Shanghaï, et elle serait dotée d’un capital de départ de 50 milliards de dollars qui serait par la suite porté à 100 milliards de dollars pour financer des projets d’infrastructure. Un « centre régional » de la banque serait également basé en Afrique du Sud.
Le fonds, quant à lui, disposerait d’une réserve de 100 milliards de dollars, et il pourrait être mobilisé pour aider les pays en difficulté. Cependant, il faudra attendre 2 ans avant que ces nouvelles institutions soient opérationnelles, étant donné qu’elles doivent être ratifiées par les 5 nations qui composent les BRICS.
La Banque sera dirigée selon le principe d’une présidence tournante ; le premier président nommé sera Indien. Le Brésil devrait diriger le conseil de direction de la banque, tandis que la Russie assurera la présidence de son conseil de gouvernance.
Ensemble, nous devons envisager une série de mesures qui pourrait empêcher le harcèlement de pays qui ne sont pas d'accord avec certaines décisions politiques des États-Unis et leurs alliés ».
Aujourd’hui, les dirigeants des BRICS se réuniront dans la capitale brésilienne Brasilia à l’occasion d’un nouveau sommet auquel sont également conviés des dirigeants des pays de l’Amérique du Sud, pour trouver des solutions visant à réduire l’influence des Etats-Unis dans la région. Le président vénézuélien Nicolas Maduro, la présidente argentine Cristina Kirchner, et le président équatorien Rafael Correa ont notamment été conviés.
Il sera notamment question de faire bénéficier l’Argentine des nouveaux mécanismes financiers créés par les BRICS. Ceux-ci pourraient éventuellement éviter au pays de faire une nouvelle fois défaut sur 1,3 milliard de dettes dues à des hedge funds que la présidente Kirchner qualifie de « vautours », après que la Cour Surprême américaine a statué que le pays devait exécuter ses obligations.

complément important : http://lesmoutonsenrages.fr/2014/07/22/la-banque-brics-operationnelle-une-sortie-du-consensus-de-washington/#more-66612



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