Ben Laden, ou comment tirer le rideau de la farce

Ah, voilà qui m'a surpris ce matin. Oh, rassurez-vous, ce n'est pas l'annonce de la mort de Ben Laden. Non, c'est la réaction des habituels trolls, venus immédiatement à la curée pour me signifier que je m'étais donc trompé, puisque... etc, etc. En fait, même chez eux, le doute sur la granguignolesque annonce du décès de l'homme le plus recherché du monde est apparu assez vite. Ils ont beau être trolls, ils leur reste parfois un semblant de cerveau qui leur fait dire qu'on est en face de la plus belle opération d'escamotage de cadavre jamais imaginée avec cette annonce nocturne d'hier. Même plongé dans l'acide, celui de Ben Laden n'aurait pu mieux disparaître que ce qu'on vient d'inventer : le lancement d'un gars plombé à partir de porte-avions, avouez que c'est une première, à croire qu'on a voulu à nouveau tester cette merveille de catapulte électrique... oui, mais cette fois en respectant les volontés du défunt d'être catapulté en face de la Mecque ! Ces dix dernières années, l'histoire de Ben Laden, nouveau Frankenstein des temps modernes, a souvent sombré dans le ridicule : elle se termine en apothéose grotesque, c'est sûr, avec cette nouvelle fable sur l'ermite pakistanais, qui avait choisi paraît-il d'habiter à 200 mètres d'une caserne où un ministre pakistanais avait dit il y a quelques jours à peine que son pays avait mis fin au terrorisme, et qui voyait régulièrement les Chinooks de l'armée américaine survoler sa maison à basse altitude, faisant voler le sable de la cour intérieure de sa maison à 1 million de dollars...
Bon allez, imaginons qu'il ait encore été vivant. Et donc, comme fugitif le plus recherché de la planète, qu'il soit allé logiquement se planquer dans un coin (très) reculé, où on ne le retrouverait pas, pour sûr : or c'est à Abbottabad qu'il a atterri, qui comme coin "reculé", se pose là, en vérité. Une ville d'un demi million d'habitants, où il s'est acheté une demeure à un million de dollars dit-on : pas vraiment un désert, et plutôt voyante, la maison. Et tout cela bien sûr sans que les USA ne s'en aperçoivent ? Difficile à croire, car un phènomène particulier s'est passé dans la région en 2005 : un énorme tremblement de terre, un très violent séisme meurtrier d'une magnitude de 7,6 sur l'échelle de Richter : dont l'épicentre était à Muzaffarabad, à trente km à peine à vol d'oiseau d'Abbottabad. La communauté internationale s'en était émue, tant les dégâts étaient vastes, les pertes en vie humaine nombreuses (73 338 personnes), et les ONG de tous bords s'étaient mobilisées, et parmi les aides, une qui ne l'était pas, non gouvernementale : USAID, la si mal nommée, qui, on le sait ne vient jamais seule, disposant en même temps quelques "observateurs" déguisés en secouristes, les habituels faux-nez de la CIA. La région étant sensible, il est impossible d'imaginer que les pilotes de Chinook faisant des rotations sur les terrains de hockey ou de cricket de la ville pendant des mois, dont un à moins de 300 m de la villa où aurait résidé Oussama Ben Laden, n'en n'aient pas profité pour remettre à jour leur cartes ou constater cette étrange édifice, et en parler à leurs potes des "black ops". La villa a bien été construite après ce tremblement de terre, et un tel investissement pour un lieu d'habitation dans une zone dévastée avait déjà dû poser quelques questions aux espions américains débarqués. En octobre 2006, ils étaient à nouveau de retour, à survoler l'immense bâtisse terminée... les USA avaient apporté pour 200 millions de dollars de matériaux. Les USA ayant promis 1,5 milliard d'aide sur cinq ans. Avec en prime le passage régulier au dessus de la tête de Ben Laden de Chinooks... ou des bruits d'armes des mercenaires de Blackwater, sur place dans la région depuis 2007 au moins... avec un dénommé Craig Davis (ne pas confondre avec Raymond Davis... à moins que ce ne soit le même !). La firme qui employait Davis en 2007 s'appelait Creative Associates International Inc. Oui, ça fait CAI inc comme sigle ! Et le patron de Blackwater était un ancien.. Navy Seals. Sur place, Blackwater bénéficiait d'un vrai arsenal... à dézinguer le premier Ben Laden rencontré. Visiblement, ils ne se sont jamais croisés...
 Selon ce que l'on sait, Ben Laden, parait-il n'y serait débarqué que récemment. Il n'empêche ; une telle construction avec des "murs de 5m de haut" tout autour, ne peux laisser un organisme dit de renseignement sans broncher... ou alors il faut arrêter de lui accoler le mot "intelligence"... selon la presse, la construction était "8 fois plus grande que les autres résidences" alentour ! Ça avait clairement l'allure d'une maison sous protection, avec des murs hauts de "12 à 18 pieds" (de 3,60 m à 5,40 m !) et des barbelés tout autour. Il y a beau avoir dans le même quartier un quarteron de généraux de l'ISI en retraite (ça aussi c'est à prendre en compte, il avait choisi son voisinage, le bougre, si c'était lui !), il est difficile de croire que "l'intelligence" US ait mis autant de temps à s'apercevoir qui y habitait. Ou alors, ce n'était pas lui... mais un autre !
 A noter que les médias US, tout dévolus à la diabolisation de Ben Laden, se sont encore une fois bien mélangés les pinceaux, dans la communication du message du Pentagone vers le grand public : dans tous les reportages, depuis hier, on insiste lourdement sur une maison "sans téléphone", "ni même d'internet"... car l'idée du staff de l'armée est de fourguer un Ben Laden qui aurait eu recours à des "courriers" humains pour éviter de se faire prendre. En voilà une idée qu'elle est bonne : comme ça, on ne peut soupçonner la CIA de l'avoir prévenu à plusieurs reprises, ou de faire des prisonniers de Guantanamo des gens qui doivent apprécier de s'être faits taxer de facteurs de Ben Laden, pour leur donner une occasion de rester 8 années à être torturés (pour savoir s'il payait les surtaxes de poids de ses lettres ?). Non, comme on a voulu trop en faire, encore une fois, malgré une villa "vidée de ses ordinateurs" (comme ça a échappé à l'un des commentateurs : vous-vous voyez, vous, faire de l'ordi sans Internet, dont dispose la ville d'Abbotabad, bien entendu ce n'est pas tout à fait le bout du monde ?), cela donne à nouveau du n'importe quoi. Eh bien pour Ben Laden, enfin pour celui qui a été trucidé là et qui n'est sans doute pas Ben Laden (son ADN ayant déjà été prélevé lors de son hospitalisation de 2002 dans les Emirats !) , c'est pareil. Car les graphistes d'ABC n'ont pas pu s'empêcher de dessiner ce qu'ils avaient crû percevoir sur un toit qui n'était pas un parasol... mais une belle parabole satellitaire, le propriétaire de la villa ayant la très grande chance de se voir régulièrement dans les programmes de Fox News, si c'était bien lui. Des graphistes d'ABC, qui en ont même dessiné une deuxième, plus petite... pour l'Internet, ou la téléphonie, ruinant complètement les efforts de com' du Pentagone pour nous fourguer une maison possédant aspirateur (visible au milieu de la scène de carnage) mais, dénué de confort supplémentaire : vade-rétro, monde moderne, il faut qu'il représente l'obscurantisme, mince, débarrassons ces i-Phones ! N'ayant ni télé, ni radio, ni ordinateur, ni téléphone. Ben Laden aurait donc dirigé le monde avec une gomme et un crayon, c'est bien connu. Balaise, le mec, non ?
Car, pour ajouter à la crétinerie ambiante des déclarations officielles, la "piste" de cette villa proviendrait de "recoupements" d'aveux de prisonniers de Guantanamo et non du travail des agents secrets sur place ! Ah les fins limiers de la CIA, ils ont dû apprécier ! A quoi servait donc Raymond Davis alors ? L'air de rien, on nous vend, encore une fois, une torture "efficace", puisqu'elle a fini par permettre l'arrestation de l'homme le plus recherché et rien d'autre : car la plupart des arrivants de Guantanamo ont débarqué sur l'île avant même que la construction de la super-villa ait pu commencer : comment donc un Abu Faraj al-Libbi, qui aurait été à l"origine de l'orientation des recherches vers Abbotabad, aurait-il pu y conduire ? Il a été arrêté le 2 mai 2005, à Mardan, à 50 km au nord de Peshawar. La construction de la maison, selon les derniers renseignements que l'on possède aurait débutée "avant le 15 juin 2005". Reste alors deux cas de figure : dès le début de sa construction les américains, grâce à Al-Libbi savaient déjà à qui elle était destinée, au quel cas ils n'auront mis que 6 ans pour choisir d'intervenir... soit ce n'est en rien Ben Laden qui y habitait... mais on va en faire sa maison pour la "bonne cause" de se débarrasser définitivement d'une invention embarrassante. Celle de l'existence d'Oussama Ben Laden après 2001...
L'autre théorie veut en effet que Ben Laden, après sa fuite de Tora Bora, ne soit pas parti au sud (vers Quetta où on l'a dit se cacher dès 2002) mais bien vers le nord, comme vient tout juste de le confirmer l'algérien Adil Hadi al Jazairi Bin Hamlili, recruté par le MI6 anglais pour poser des bombes dans toute la région de Lahore. Devenu le très coopératif prisonnier N° 1452, l'algérien avait été arrêté en 2003 et avait orienté les recherches de toute autre manière : en fait, si Oussama Ben Laden avait tracé ouest, quasiment en ligne droite (ne rêvons pas avec de telles montagnes c'est impossible) il serait atterri directement à .... Abbottabad, situé à 265 km de là, ce qui en montagne double ou triple facilement !). Le plus simple étant de fuir d'abord vers Jalabad (où des témoignages disent l'avoir souvent croisé), pour rejoindre ensuite Peshawar (son fief premier), et filer ensuite vers Abbottabad, ce qui se fait par deux routes seulement, la N5 et la N35. Islamabad n'étant pas loin non plus (là où Sarah Daniel avait retrouvé le fameux "Farook" ou "Farouk.... !!! Rencontré "bien au chaud dans sa maison d’Islamabad, au Pakistan, "située entre un supermarché et le fast-food d’une célèbre chaîne américaine." Car à voir les alentours de l'endroit où le "compound" qui aurait appartenu à Ben Laden, une impression étrange de déjà vu apparaît. Celle d'un décor connu. Souvenez vous, c'était notre Ben Laden période hâve de 2002, descendant de la montagne (en compagnie de son second, avec lequel il n'était pas encore fâché (selon la biographie officielle qu'on sert par pelletées entières depuis hier dans nos téléviseurs), ou tout seul. Joli décor, un peu brumeux, avec au sol de l'herbe (bien verte) et de la pierre grise : une mise en scène judicieuse pour ne pas trop révéler l'endroit où il s'était réfugié. Or cet endroit ressemble furieusement aux contreforts des montagnes ceinturant Abbottabad.... qu'il n'aurait donc jamais quitté depuis au moins 2002 ! La région est verdoyante, ressemble parfois à une petite suisse (avec église et non minaret !) et est même dotée de pistes de skis et de remontées mécaniques (et même de téléphériques !) sur les contreforts : on imaginait un Ben Laden terré, et il aurait fait du ski ? Difficile à croire : mort en 2002, il devient moins grotesque pour les américains, en ce cas... dans une des chambres dévastées et baignant dans le sang (quel carnage !) imaginez qu'on aie trouvé un abonnement de télé-ski ! Les USA auraient été la risée du monde ! L'homme le plus recherché du monde au tire-fesses du coin ! Un touriste pris au hasard dans une vidéo de touriste visitant Naran, dans le Khyber Pakhtunkhwa (photo ci-contre), pouvait quasiment faire les mêmes clichés que Ben Laden en 2002, déguisé en pélerin, bâton à la main... et un second membre de Blackwater qui avait été arrêté avec Davis Aaron Dehaven, travaillait pour la société Catalyst Services contractuelle du Pentagone.Or Dehaven avait épousé une femme de la la province de Khyber Pakthunkhwa, où se promenait Ben Laden... il y habitait même depuis des années !
 Et comme ça a failli virer au grotesque, la machine à décérébrer s'est remise en marche : un "monstre" tel que lui ne pouvait avoir eu qu'une attitude monstrueuse pendant l'assaut.... une phrase signée John Brennan... "conseiller" de la Maison Blanche, tendance militaro-industielle... Brennan, qui annonce sans rire "Nous enquêtons en ce moment pour savoir comment il a pu tenir là-bas aussi longtemps"...  Un Brennan un peu quand même gêné aux entournures avec l'absence de clichés à montrer : "il a expliqué que les autorités américaines réfléchissaient à ce qu'elles pouvaient divulguer afin de ne pas compromettre de futures opérations des services secrets : « Nous ne voulons rien faire qui pourrait compromettre ce type d'opération dans le futur », a expliqué le conseiller. Ben tiens. Juste le temps de fabriquer les photos, quoi, à l'ère du numérique c'est fou encore le temps qu'on passe à développer les photos... si son cadavre est peint comme on a peint les cheveux d'un Ben Laden vieilli, on risque de le confondre avec un autre encore....
 Vous l'avez compris : tout ce qu'on a entendu hier, à la suite de l'allocution télévisée express de Barrack Obama, c'est la mise en scène d'un problème dont on ne savait plus trop bien comment se débarrasser. A peine l'annonce faite que le Net vibrait déjà à une désinformation comme toutes celles qui ont jonché la carrière médiatique du fantôme du pakistan : un photomontage mêlant mort inconnu et photo de Ben Laden de 1998 censé représenter l'état de son cadavre après l'intervention des tueurs à gages des Navy Seals, dont le chef préféré demeure Mc Crystal - viré pour insurbordination par Obama- appelés soldats "méritants de la nation". Les photos de Ben Laden de 2002 ont été prises très certainement aux alentours d'Abbottabad, qu'il n'aurait jamais quitté. Ce qui n'explique en rien la disparition des écrans à partir de cette année là : c'était déjà un homme bien malade, souffrant des reins, qui s'était rendu à l'étranger pour se faire dialyser, ce qu'atteste la DGSE française, qui n'a pas la science du mythe de la CIA et d'adjoints talentueux pour les entretenir comme Intel Center ou SITE de Rita Katz, ou les israéliens du MEMRI. Alors, on est allé inventer une énième opération qui se résume à une tuerie, à voir les litres de sang déversés dans la pièce, à un accident d'hélicoptère largement minimisé, et surtout à un escamotage de cadavre dans les règles de l'art. Ce dernier aurait donc été transporté par avion et jeté du haut d'un porte avion US pour rester dans les temps de la croyance religieuse du défunt : on n'est pas allé au point de nous dire qu'on avait fait tourner les hélices du CVN65 Enterprise ou du CVN70 Vinson pour l'orienter dans le sens de la Mecque. L'idée est d'un grotesque absolu, la seule fois où la religion musulmane parle d'envoyer par le fond un corps humain est lorsque l'individu décède à bord d'un bateau et que ce dernier n'a pas le temps de rentrer au port avant l'heure de l'inhumation... remarquez, si on prend à la lettre cette grossière explication, on obient un Ben Laden blessé et "fini" à bord du porte-avions, ce qui n'est pas pour relever vraiment le niveau...
 L'idée plutôt farfelue d'agir ainsi est un leurre évident : ça évité d'avoir à montrer le cadavre, ça le fait disparaître de la circulation discrètement, ni vu ni connu, et ça aide surtout ... Barrack Obama, qui évite ainsi d'avoir à se coltiner un procès où logiquement le principal intéressé aurait peut-être fini par clamer avoir toujours travaillé la main dans la main avec la CIA. Ben Laden était sans doute mort depuis 2002, mais on a entretenu le mythe à dessein, du côté américain, ce dont ont bénéficié tous les groupuscules qui s'en sont réclamés, car le but du jeu était bien de provoquer une instabilité chronique dans certains endroits du monde stratégiques pour le pétrole US. Ça se présente aussi comme acte de grandeur d'âme, respectant la mémoire de l'adversaire. Froidement abattu "d'une balle dans la tête", comme exécutent leurs prisonniers les chinois, et sans capture ni jugement. Or, c'est bien une attitude étrange : "outre le choix de l'immersion, la rapidité avec laquelle les Américains ont disposé du corps interpelle. A titre de comparaison, les Etats-Unis avaient conservé les corps de Oudaï et Qoussaï Hussein, les fils de Saddam Hussein, onze jours avant de permettre leur inhumation, rappelle le Guardian". Tous les cadavres ramassés par les américains ne bénéficient visibement pas du même traitement ! On évitera de rappeler ici les petites victimes afghanes de villages passés au canon de Spectre et de Thunderbolts...
 Légalement, selon certains, le président des Etats-Unis a donc le droit de faire assassiner qui bon lui semble. Pour un prix Nobel de la Paix, voilà qui fait un peu tâche comme le note Roland Jacquard, président de l'Observatoire international du terrorisme, un de ces "spécialistes" de télévision à qui a été posé la question : "Barack Obama a donc donné l'ordre de le tuer alors qu'il déclare avoir autorisé cette opération afin de capturer Oussama Ben Laden et de le présenter devant la justice... - Bien sûr, c'est ce qu'on appelle un "executive order". Le président américain est le seul à pouvoir décider de cet ordre, puisque depuis la loi Reagan, on n'a pas le droit de tuer des étrangers, même terroristes, lors d'une opération militaire sans l'executive order du président. Barack Obama ne pouvait pas dire vis-à-vis du monde musulman que Oussama Ben Laden était l'homme à abattre". Une forme d'assassinat qu'interdisait pourtant la Commission Church de 1976, décidée à la suite de l'assassinat de Salvador Allende (ne venez pas me parler de suicide) et de ses ministres par les sinistres individus dont l'un venait juste d'éviter la prison. Ce qu'on vient de voir, c'est une resucée du crime de Jack Ruby sur Lee Harvey Owald : on tue pour éviter qu'on ne parle. Et encore, dans l'hypothèse où ce qui s'est passé au Pakistan hier soir c'est bien passé comme ça ! Il est significatif que cette fausse "capture" en forme de hold-up sanglant est apparue le le lendemain même où un homme qui avait beaucoup manigancé venait de quitter le Pentagone, après être passé par la CIA. L'ami (Panetta) de Barrack Obama, libéré des contraintes qu'avait maintenues Robert Gates sur le sort de Ben Laden, de ne pas révéler au grand public, notamment, sa disparition en 2002, a donc élaboré un scénario tout aussi foireux que de repeindre une barbe en noir à une marionnette agitée grâce aux techniques vidéos. Un scénario qui jette le bébé avec l'eau du bain, et se débarrasse enfin d'une farce débutée voici dix années. Dix années de mensonge ne pouvaient se conclure que par un mensonge plus gros encore. Voilà c'est fait, on n'applaudit même pas.
 PS :Dans cette sinistre farce, deux choses ont été bafouées : une nation, le respect dû aux autres pays, et à leurs frontières, et la justice avec sa parodie consistant à tirer sur un assassin plutôt que l'amener à expliquer ses crimes devant tout le monde. Pour la première idée des assassins sont entrés illégalement par la voie des airs dans un pays, ont tué et sont repartis avec leurs victimes (décédées ou prisonnières) au mépris de toutes les conventions internationales sur la souveraineté du pays ainsi envahi. C'est une attitude de pirate ou plus exactement de corsaire qui n'a rien à voir avec les lois internationales : les militaires pakistanais n'avaient pas été mis au courant (logique, ils protégeaient visiblement l'occupant de la maison !) et pas davantage le gouvernement du pays. L'ONU pourrait logiquement être saisie de cette intrusion en pays tiers. Pour la seconde idée, les américains restent ce qu'ils sont : des cow-boys, armés, tirant d'abord pour discuter ensuite. Et venus néanmoins nous parler du respect de l'intégrité physique du décédé, avec leur fable du porte-avions, après nous avoir interdit de voir le deuxième lot de photos dégradantes, notamment au sujet de cadavres, d'Abou Ghraib. Qu'ils en soient restés à OK Corral, cela reste culturel disons : mais qu'en France un président vienne y ajouter un tombereau en déclarant lui aussi que "justice est faite" est gravissime. Nicolas Sarkozy en emboîtant hier le pas à une Amérique qui tue encore par injection ses pires délinquants se révèle ouvertement partisan de la peine de mort, qui plus est même sans le moindre recours à un procès, ce qui est tout simplement scandaleux ! Non, ce n'est en rien la justice. C'est du règlement de comptes, rien d'autres. Les victimes du WTC peuvent s'estimer toutes bafouées, devant le spectacle affligeant de gens en liesse qui n'ont pas compris qu'ils ne sauront jamais exactement comment s'est produit le 11 septembre avec ces procédés de mafieux.

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