Marine Le Pen conteste Christiane Taubira


Marine Le Pen proteste et conteste le gouvernement
Jean-Marc Ayrault et la nomination de 
Christiane Taubira

La présidente du FN Marine Le Pen a estimé mercredi que 
le nouveau gouvernement, "c'est l'Etat PS", en dénonçant
"l'enfumage absolu" d'un ministère consacré au "redressement
productif" et la nomination selon elle "totalement extravagante" 
de Christiane Taubira à la Justice. "C'est l'Etat PS", a d'abord 
commenté Marine Le Pen, dans une déclaration à l'AFP, 
après la nomination du gouvernement. "Il y a un enfumage 
absolu, c'est le ministère de M. Montebourg", "qui est à peu 
près l'équivalent du ministère de l'Immigration de Nicolas 
Sarkozy", a-t-elle déclaré.
Selon elle, "à partir du moment où" François Hollande 
 "se soumet au diktat de l'austérité exigée par Mme Merkel, 
même s'il y introduit le mot croissance, ça ne changera rien 
à l'augmentation du chômage et à la désindustrialisation".
"La deuxième nomination qui est très inquiétante c'est celle 
de Christiane Taubira comme garde des Sceaux : Mme Taubira 
est le modèle même de la défense du communautarisme, 
le symbole du sectarisme et l'égérie de l'indépendantisme. 
Lui confier la justice m'apparaît être totalement extravagant, 
nonobstant le fait qu'elle n'a aucune compétence en la matière", 
a poursuivi Marine Le Pen."Pour le reste, il y a en a un peu 
pour tout le monde, chacun y trouvera sa petite médaille", a 
déclaré la présidente du FN, citant "Mme Filippetti", ou 
"Mme Belkacem". Elle a aussi ironisé sur les "triceratops 
Fabius et Lebranchu". "Ce ne sont plus des éléphants, ce 
sont des triceratops" (un dinosaure, ndlr), a-t-elle ajouté.


Marine Le Pen conteste Christiane Taubira

Zemmour a eu une vive discussion avec Taubira


Elle défend également le député Serge Letchimy
Christiane Taubira défend le député Serge... par LCP


Répondant à une question sur le Cran (Conseil Représentatif des Associations Noires)http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiane_Taubira


Mais il serait déraisonnable d'oublier ceci :


La loi Taubira, du nom de Christiane Taubira-Delannon, députée au Parlement français, 1ère circonscription de Guyane1, rapporteuse de la loi, est une loi mémorielle française concernant la reconnaissance des traites et desesclavages comme crime contre l'humanité.
  • Article 4 : modifie la loi n°83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Instaure un comité composé de « personnalités qualifiées » et de « représentants d'associations défendant la mémoire des esclaves ». Ce dernier point peut être lu comme une restriction aux associations qui ont explicitement mis dans l'objet de leurs statuts une obligation de « défense de la mémoire des esclaves ». Ce qui impose de connaître très précisément l'objet « mémoire des esclaves ». Or cet objet est lui-même désigné comme sujet de recherches à l'article 2.
  • Article 5 : Modifie la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, chapitre V, Des poursuites et de la répression.


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Taubira


Ce qui me fait penser à cela : Jean-Marc Ayrault: "La question de l'esclavage ne divise plus les Nantais"Par Michel Feltin-Palas, publié le 25/03/2012 à 10:10, mis à jour à 10:11


    "Ni moi ni aucun Nantais actuel ne sont responsables de ce qui s'est passé voilà deux ou trois siècles.", défend Jean-Marc Ayrault.
    afp.com/Frank Perry
    C'est une première en Europe. Le 25 mars ouvre à Nantes un Mémorial consacré à l'abolition de l'esclavage. En souvenir d'une période, les 18è et 19è siècles, où la cité était le premier port négrier de France - loin devant Le Havre, la Rochelle et Bordeaux. Une démarche originale sur laquelle s'explique Jean-Marc Ayrault, le maire socialiste de la ville. Pourquoi revenir sur cette page sombre de l'histoire de Nantes?
Nantes a été, au XVIIIè et au XIXè siècles, le premier port négrier français. 450 000 esclaves ont embarqué sur des bateaux partis depuis ses quais. Dans les années 1980, des associations se sont mobilisées pour que nous affrontions lucidement cette période, mais mon prédécesseur de droite a refusé de financer une exposition sur la question, de crainte que cela ne divise la population. Pour ma part, j'y étais favorable et nous avons d'ailleurs organisé une exposition sur ce thème en 1992, Les Anneaux de la Mémoire , après mon accession à la mairie. Puis, en 1998, au moment du 150è anniversaire de l'abolition de l'esclavage par Victor Schoelcher, nous avons décidé de consacrer un Mémorial à ce sujet. C'est ce Mémorial qui ouvre le 25 mars. 


Tout de même, la démarche n'est pas banale. Comment réagissent les Nantais?
Cette question ne les divise plus. Au contraire, la parole s'est libérée. Des familles d'armateurs nous ont offert leurs archives. L'Eglise catholique a joué le jeu. Mais c'est vrai qu'il a fallu faire preuve de ténacité car la question reste sensible.


Etes-vous dans une démarche de repentance?
Non. Se repentir, c'est regretter ses fautes. Ni moi ni aucun Nantais actuel ne sont responsables de ce qui s'est passé voilà deux ou trois siècles. En revanche, il me paraît utile de regarder en face cette période. Pour se souvenir, mais surtout pour honorer ceux qui se sont battus contre l'esclavage et pour se mobiliser contre toutes les formes d'exploitation humaine d'aujourd'hui. Les droits de l'homme, c'est l'identité de la France. C'est dans cette tradition que s'inscrit ce Mémorial. Mais l'esclavage a été aboli en 1848!Selon l'ONU, on compte aujourd'hui 27 millions d'esclaves à travers la planète. Le sujet est encore d'actualité! En France, oui. Mais pas dans le monde. Selon l'ONU, on compte aujourd'hui 27 millions d'esclaves à travers la planète. Vous voyez qu'il s'agit encore, hélas, d'un sujet d'actualité. C'est ce que je réponds à ceux qui me reprochent de vouloir réveiller de vieilles histoires. Et c'est pourquoi je lance ce dimanche "l'appel de Nantes", afin que les citoyens se mobilisent contre toutes les formes de xénophobie et de racisme.
 
Vous reprochez à l'Etat de ne pas financer ce Mémorial...
En effet. Nicolas Sarkozy, on le sait, n'aime pas tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à de la repentance - même si je crois avoir montré que ce n'est pas notre démarche. Frédéric Mitterrand, le ministre de la culture, souhaitait nous accompagner, mais, apparemment, des arbitrages rendus à Matignon et à l'Elysée se sont opposés à toute subvention. Peut-êtreFranck Louvrier, le conseiller communication de Nicolas Sarkozy, au conseil régional des pays de la Loire, n'y est-elle pas pour rien. Il ne voulait sans doute pas faire de cadeau au maire socialiste de Nantes.


Plusieurs noms de rue, à Nantes, honore d'anciens négriers. N'est-ce pas contradictoire?
Je ne veux pas m'engager dans une politique de débaptisation. D'une part, il n'y a pas vraiment de demande citoyenne sur cette question. D'autre part, il faudrait procéder à une démarche d'ensemble et se demander si toutes les personnes qui figurent sur les plaques méritent vraiment de l'être. Je préfère ne pas régler de vieux comptes et me tourner vers l'avenir.






Le député-maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault depuis le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, le 23 mars 2012.


Le député-maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault depuis le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, le 23 mars 2012. Frank Perry afp.com


NANTES - Le député-maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault , a lancé vendredi "un appel solennel à lutter contre toutes les formes de racisme ou de peur de l'autre" depuis le Mémorial de l'abolition de l'esclavage.


"Je lance un appel solennel, l'appel de Nantes, à tous les citoyens de France et d'ailleurs, pour lutter contre toutes les formes de racisme, de xénophobie, de peur de l'autre, de préjugés", a déclaré M. Ayrault lors d'une visite de presse du monument.


Le Mémorial sera officiellement inauguré dimanche en présence de Christiane Taubira, qui a donné son nom à la loi de 2001 reconnaissant l'esclavage comme un crime contre l'humanité.M. Ayrault, qui est aussi le patron des députés PS et un proche de François Hollande , a appelé à lutter "contre toutes les formes d'esclavage contemporains, qui touchent encore 27 millions de personnes dans le monde"


Le maire de Nantes a souligné que ce monument, qui a coûté 6,9 millions d'euros, avait été financé par les collectivités locales et l'Europe, sans aide de l'Etat.


"Or il s'agit de montrer que Nantes, premier port négrier de France, assume son histoire sans chercher à culpabiliser qui que ce soit, ce n'est pas un acte de repentance", a souligné M. Ayrault


."Le gouvernement a prétendu que nous étions dans une démarche de repentance pour dire non au financement, ce que je regrette car un tel Mémorial est une occasion pour la France de regarder lucidement son histoire, en rappelant ce que nous sommes et quelle est la mission à accomplir pour mettre fin à l'esclavage moderne", a-t-il ajouté.


"Nous sommes tous les héritiers de cette histoire, car pendant quatre siècles la traite a transformé à jamais le monde dans tous les domaines, humains, économiques, artistiques...", a de son côté souligné Françoise Vergès, présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage en France.


"Hier l'Europe ne pouvait plus se passer de café, de sucre ou d'épices, qui reposaient sur le travail des esclaves et aujourd'hui, interrogeons-nous: que produisent les 27 millions d'esclaves contemporains, dont nous ne pouvons plus nous passer, comme par exemple les téléphones portables?", a-t-elle ajouté.


"Nous devons nous interroger sur l'humanité que nous voulons construire: comment changer les conditions de production? Peut-être qu'il faudrait payer un peu plus et consommer un peu moins", a-t-elle déclaré.

© 2012 AFP

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