Je publie à nouveau cet article qui mérite d'être plus largement diffusé puisque les médias de masse ne le font pas. Fawkes
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En dépit même de ce que certains commentateurs de médias alternatifs pourraient penser, la guerre syrienne est une question de pétrole, de gaz, et d'argent. Un rapport secret de 1983 a confirmé que l'aversion de l'Amérique pour la famille Assad en Syrie a toujours tourné autour de différends concernant des pipelines - et c'est la seule raison qu'ont les États-Unis de partir en guerre avec la Syrie.
Plus inquiétant encore, le rapport a révélé que les États-Unis ont demandé à Saddam Hussein d'attaquer Hafez al-Assad en Syrie à cause de la fermeture du pipeline de pétrole irakien.
Le rapport de l'ancien haut fonctionnaire de la CIA, Graham Fuller, a exhorté les États-Unis à «inciter l'Irak à entrer en guerre avec la Syrie», notant que Saddam «luttait pour sa vie» dans la campagne Iran-Irak. La fermeture de l'oléoduc irakien a été perçue comme un «obstacle» aux intérêts américains dans la région.
Fuller a déclaré que les États-Unis devraient envisager d'intensifier fortement les pressions exercées contre Assad par trois États frontaliers hostiles à la Syrie: l'Irak, Israël et la Turquie. Le rapport affirme que face à ces «trois fronts belligérants», Assad serait probablement forcé d'abandonner la fermeture du pipeline.
Tout cela vous semble familier?
Il est allégué qu'en 2009, le Qatar a présenté une proposition de gazoduc qui traverserait la Syrie et la Turquie et servirait à exporter le gaz saoudien et qatari. Le régime syrien a rejeté cette proposition et, au lieu de cela, a conclu un accord avec l'Iran et l'Irak pour construire un pipeline vers l'Europe, mettant complètement hors jeu les États du Golfe. Depuis lors, ces acteurs régionaux ont été les adversaires les plus véhéments du régime d'Assad parce qu'ils considèrent l'expansion du bloc dirigé par les chiites d'Iran, d'Irak, du Liban et de la Syrie comme une menace économique majeure.
Quiconque prétend que l'administration Obama et ses alliés, y compris l'Arabie saoudite, ont été motivés par la préoccupation des droits de l'homme en Syrie sont soit mal informés soit mentent. Il a été spéculé qu'Israël a cherché à exploiter la guerre syrienne en s'appuyant sur des sources de pétrole dans la région des Hauteurs du Golan, dont la compagnie pétrolière Afek prétend faire partie de «l'Etat d'Israël».
Au moment où les services de renseignement américains produisaient le rapport secret sur Hafez al-Assad, non seulement les États-Unis armés et soutenaient la guerre d'agression (à l'aide d'armes chimiques) de Saddam Hussein contre l'Iran voisin, mais ils soutenaient également les Iraniens afin de maximiser le nombre de morts.
Selon le rapport secret, les États-Unis cherchaient à étendre le nombre de morts en Irak eten Syrie, tout cela en raison de la fermeture du pipeline.
Il semblerait que les mêmes intérêts économiques restent au cœur des relations américaines avec les autres nations. Peut-être les alliés américains au Moyen-Orient devraient-ils prendre note de cette politique étrangère bipolaire et prendre garde à ce qui est arrivé à Saddam Hussein, qui est passé de recevoir un soutien sans faille des États-Unis à devenir l'ennemi public numéro un.
Cela est particulièrement vrai avec le président Trump, qui semble mettre fin à l'approche de type "guerre froide" d'Obama à l'encontre de la Russie et a tenté jusqu'à présent de créer un dialogue productif avec Vladimir Poutine. Trump semble également avoir un avis divergent des États du Golfe quant à l'approche correcte à adopter vis à vis de la guerre en Syrie.
Cela est particulièrement vrai avec le président Trump, qui semble mettre fin à l'approche de type "guerre froide" d'Obama à l'encontre de la Russie et a tenté jusqu'à présent de créer un dialogue productif avec Vladimir Poutine. Trump semble également avoir un avis divergent des États du Golfe quant à l'approche correcte à adopter vis à vis de la guerre en Syrie.
Les prochaines années seront imprévisibles. Cela étant dit, Trump semble déjà prêt à poursuivre les politiques les plus dangereuses d'Obama.
Source: The Daily Sheeple
Traduction : Fawkes News
Voici en complément quelques passages clés du document déclassifié qui montrent avec quel toupet les américains sèment la zizanie au Moyen-Orient sous prétexte de "protéger LEURS intérêts":
On constate donc que dans les 80, les Etats-Unis avaient déjà pour ambition de faire plier le père de Bashar Al Assad pour des considérations purement matérialistes. Le pétrole est quasiment toujours le nerf de la guerre et celle qui ronge la Syrie depuis 2011 ne fait pas exception. Cette fois, plutôt que d'inciter des pays à se mouiller à leur places, il ont préféré que des terroristes et extrémistes de tout poil (renommés "opposition modérée" pour faire plus respectable) le facent à leur place et ils se contentent de jouer le rôle cynique de soutient logistique en armes et en renseignements. Comme quoi, la guerre contre le terrorisme est un mythe total tout comme celui faisant croire que la coalition contre l'état islamique aurait pour but de libérer la Syrie des extrémistes. Tout ceci est un emballage cosmétique pour justifier la présence américaine en Syrie (les Etats-Unis sont même allés jusqu'à installer récemment une base militaire dans le nord-est du pays avec un millier de soldats déjà déployés.)
Traduction : Fawkes News
Voici en complément quelques passages clés du document déclassifié qui montrent avec quel toupet les américains sèment la zizanie au Moyen-Orient sous prétexte de "protéger LEURS intérêts":
"Montrer les crocs contre la Syrie
Sommaire: La Syrie détient présentement un levier de pression sur les intérêts américains à la fois au Liban et dans le Golfe, en ayant fermé le pipeline irakien menaçant par conséquent d'une internationalisation du conflit irakien. Les Etats-Unis devraient envisager de faire monter la pression contre Assad en orchestrant secrètement et simultanément des menaces militaires contre la Syrie depuis 3 états limitrophes hostiles à la Syrie : l'Iraq, Israel et la Turquie. L'Irak, perçue comme de plus en plus désespérée dans la guerre du Golfe, entreprendrait des opérations de frappes militaires aériennes contre la Syrie dans le but unique de réouvrir le pipeline. "
"Confronté à trois fronts ennemis, Assad serait probablement forcé d'abandonner sa politique de clôture du pipeline. Une telle concession soulagerait la pression économique sur l'Irak et forcerait peut-être l'Iran a reconsidérer le fait de poursuivre la guerre. Cela serait un coup dur pour le prestige de la Syrie et pourrait affecter l'équation des forces au Liban. "
"A ce jour, les initiatives diplomatiques ont eu peu d’effet sur Assad qui a, pour le moment, bien calculé les rapports de force dans la région et a conclu que l'opposition à son encontre était faible. Si les Etats-Unis veulent maîtriser le rôle délétère de la Syrie, ils ne peuvent y arriver qu'en faisant usage de la force ce qui posera une menace vitale sur la position et le pouvoir d'Assad."
"Une telle menace doit être tout d'abord de nature militaire. Actuellement, il y a trois éléments relativement hostiles aux abords de la Syrie : Israël, l'Irak et la Turquie. Nous devons considérer le fait d'orchestrer une menace militaire crédible à l'encontre de la Syrie de manière à provoquer au moins des changements modérés dans sa politique.
Ce rapport propose d'examiner sérieusement l'utilisation de ces 3 états, agissant de façon indépendante, afin d'exercer la menace nécessaire. L'utilisation d'un seul de ces pays séparément ne peut pas créer une telle menace."
"Les Etats-Unis devraient envisager d'exhorter l'Irak à déclarer la guerre à l'autre principale raison de sa situation difficile: la Syrie."
Conclusion:
On constate donc que dans les 80, les Etats-Unis avaient déjà pour ambition de faire plier le père de Bashar Al Assad pour des considérations purement matérialistes. Le pétrole est quasiment toujours le nerf de la guerre et celle qui ronge la Syrie depuis 2011 ne fait pas exception. Cette fois, plutôt que d'inciter des pays à se mouiller à leur places, il ont préféré que des terroristes et extrémistes de tout poil (renommés "opposition modérée" pour faire plus respectable) le facent à leur place et ils se contentent de jouer le rôle cynique de soutient logistique en armes et en renseignements. Comme quoi, la guerre contre le terrorisme est un mythe total tout comme celui faisant croire que la coalition contre l'état islamique aurait pour but de libérer la Syrie des extrémistes. Tout ceci est un emballage cosmétique pour justifier la présence américaine en Syrie (les Etats-Unis sont même allés jusqu'à installer récemment une base militaire dans le nord-est du pays avec un millier de soldats déjà déployés.)
On note également que les 3 pays cités dans le rapport de 1983 se retrouvent aujourd'hui embarqués dans la guerre par procuration des Etats-Unis et d'autres pays du Golfe avec la Syrie. L'état islamique joue le rôle de l'envahisseur irakien sur le front est, Israël celui de soutien aérien au sud et la Turquie fait pression au nord. La seule différence est que, cette fois, ils ne se satisferont plus de simplement de faire changer la politique d'Assad. Ils veulent à tout prix son départ et ils n'arreteront pas d'attiser le feu de la guerre tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent.
Liens connexes:
Publié par Fawkes News
- plan Yinon https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Yinon - en date de 1982
http://www.jpost.com/Syria-Crisis/Oren-Jerusalem-has-wanted-Assad-ousted-since-the-outbreak-of-the-Syrian-civil-war-326328
http://reseauinternational.net/des-photos-prouvent-la-cooperation-entre-israel-et-al-nosra-press-tv/
https://francais.rt.com/international/21293-clinton-renverser-assad-aider-israel
http://www.veteranstoday.com/2016/06/17/israeli-intelligence-chief-we-do-not-want-isis-defeat-in-syria/