Origine de l'article : Benji sur Les moutons enragés
Dans la foulée des secousses ressenties dans le monde bancaire autrichien,
une autre réplique s’est faite sentir cette fois-ci au Portugal, avec
l’annonce de l’insolvabilité de la deuxième institution financière du
pays, le groupe Banco Espirito Santo (BES). La Holding propriétaire de
BES, Espirito Santo International (ESI), a fait parvenir des courriels
le 9 juillet à ses clients pour les informer que la banque se verra obligée de remettre un paiement sur certaines obligations
à court-terme à plus tard. BES a dit qu’il ne fallait pas s’affoler
cependant, car elle allait couvrir les paiements à ceux à qui elle avait
vendu les obligations de sa maison-mère, ESI, et la Banque centrale du Portugal a affirmé de son côté que la filiale, BES, est tout-à-fait solvable.
Le rendement des obligations de l’Etat
portugais a par conséquent fortement augmenté (un renflouement en
vue ?), tandis que l’action de BES a chuté de près de 10 % et se trouve
aujourd’hui à la moité de sa valeur d’il y a un mois. L’action de
Portugal Telecom, un important détenteur d’obligations de BEI arrivant à
terme le 15 juillet, a perdu presque 5 % de sa valeur. En d’autres
termes, la contamination est en train de se propager.
Tous ses signaux sont des précurseurs
d’un immense tremblement de terre à venir, et ce n’est probablement pas
une coïncidence que le gouvernement
allemand ait décidé de déposer 4 projets de loi pour fixer la date d’entrée en vigueur du nouveau mécanisme européen de
bail-in (renflouement interne aux dépens des
épargnants) à 2015, un an plus tôt que prévu à l’origine.
Ces pauvres bougres feraient bien mieux
de voter dès maintenant un retour à Glass-Steagall, s’ils souhaitaient
être d’une quelconque utilité à l’égard des citoyens européens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire