Si, il y a de la place dans les écoles de Ris-Orangis. Mais pas pour les Roms


Article de Elsa Ferreira  édité sur Rue89

Lundi, douze enfants roms ont fait leur rentrée scolaire dans la commune de Ris-Orangis, dans l’Essonne. Bonne nouvelle. Si ce n’est que leur école n’en est pas vraiment une. Il s’agit plutôt d’un « gymnase », de préfabriqués ou d’« une salle municipale », selon les interlocuteurs.
Ce qui est sûr, c’est que l’endroit n’est pas dans l’une des écoles de la commune. Et que les petits Roms ne partagent pas leur récré avec leurs camarades non-roms qui, eux, ont le droit à une école comme les autres.
La presse, les associations, et une bonne partie des Rissois, s’indignent. « Ségrégation », « apartheid », « racisme ». Les grands mots fusent, au grand dam du maire PS de la ville, Stéphane Raffalli.

De la place, à l’école Maurice-Guerton

« Je n’ai pas de place », oppose-t-il à qui oserait lui donner des « leçons de solidarité », dont il n’a, dit-il, pas besoin.
Tout est question de point de vue. De la place, il y en a. Et il ne faut pas aller très loin : 550 m environ, du bidonville à la porte de l’école Maurice-Guerton, où la directrice Patricia Krys nous confirme que oui, il y a de la place pour les écoliers roms en âge d’aller en primaire, et qu’elle « n’attend qu’une chose : les accueillir ». Mais M. Raffalli ne lui a pas demandé, dit-elle.
Saisi du dossier selon Libération, le Défenseur des droits demande à l’édile de s’expliquer et ce, depuis plusieurs semaines. Pour le cabinet de Dominique Baudis, cité par le quotidien :
« La question du caractère discriminatoire de cette classe se pose car il y a un accès différencié et non justifié aux services de l’enseignement public à raison de l’origine des enfants. »

Le maire : « Dans l’intérêt des enfants... »

Joint par téléphone, monsieur le maire s’explique :
« Ce sont des enfants qui ne sont jamais allés à l’école, n’ont jamais eu de vie scolaire. Je pense qu’il est dans l’intérêt de ces enfants d’avoir du personnel qualifié, spécialement adapté à leurs besoins. »
Il a d’ailleurs demandé lui-même, insiste-il, un personnel spécialement formé à la directrice de l’inspection académique ; qui a d’ailleurs dû approuver son projet puisqu’elle lui a donné l’aval, assure-t-il.
Le maire a donc embauché deux enseignantes Clin – pour classe d’initiation, une initiative qui permet aux enfants non-francophones d’avoir une éducation personnalisée quelques heures par semaine –, consacrées à plein temps aux « élèves de Ris-Orangis ».
L’une de ces enseignantes spécialisées est d’ailleurs venue tout droit de l’école... où il y avait de la place. Elle y donnait six heures de cours par semaine à des élèves qui pouvaient ensuite se mélanger à leurs camarades francophones.

« Il y aurait eu un refus des autres élèves »

Le maire persiste pourtant, sa « boussole est au Nord » et il sait ce qu’il fait. « La solidarité ça ne s’impose pas, il martèle, ça se construit. »
« On ne déstabilise pas une classe existante avec de nouveaux arrivants. Ce n’est bon pour personne. Ça perturbe la classe, et ça bloque l’intégration.
Si j’avais décidé de scolariser, il y aurait eu un refus des autres élèves. Si vous créez des tensions, vous ne réussissez pas. Là, c’est une relation gagnant-gagnant. C’est un grand progrès par rapport à avant, où ils n’étaient même pas scolarisés. »
« Une relation gagnant-gagnant » en créant un « sas vers la scolarité ». Mais après ce sas, pas de plan du côté de la mairie. « A chaque jour sa peine », répond M. Raffalli.

Des tracts de la mairie contre le bidonville

Pour les associations, la situation des nouveaux écoliers est liée à la volonté du maire d’expulser les Roms de leur campement. Mme Krys, qui précise revêtir cette fois-ci sa « casquette de citoyenne », approuve :
« L’objectif du maire, ce n’est pas que ça perdure ; c’est de démanteler le bidonville. »
Et M. Raffalli ne s’en cache pas ; il a même distribué une dizaine de milliers de tracts dans les boîtes aux lettres rissoises pour afficher sa position aux riverains. Mais il dénonce l’instrumentalisation politique du cas des Roms, de la part d’« activistes bien connus » en mal de tribune.
« Il faut laisser ces enfants tranquilles. Toute cette agitation autour de cette classe, ça ne leur fait pas de bien du tout. »
NOTA : Un article de plus sur le sujet ; qui à mon avis ne pose aucune question sur l'origine du problème "Qui en veut chez soit, des Roms,  GitansTsiganes (ou Tziganes), ManouchesRomanichelsBohémiens et autres Sintis" ?
Venus des indes, ils ont voyagé de pays en pays, souvent chassés, très rarement acceptés. Pour finir par quitter la Russie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, l'Albanie principalement pour venir dans les pays européennes qui fournissent les meilleures conditions d'asile. Si en France, ils étaient internés dans des camps de réfugiés dont celui de Crest de 1915 à 1919 et que dés le 16 septembre 1939, la France a commencé à les juger indésirables, les choses ont changés maintenant. L'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne, le 1er janvier 2007, a facilité la circulation des Roms roumains et bulgares, ceux-ci n'ayant plus besoin de visa pour entrer en France.
Cependant, jusqu'en 2014, les ressortissants de la Bulgarie et de la Roumanie ne sont pas totalement bénéficiaires du principe de libre circulation européen et, pour travailler officiellement, ont besoin d'un titre de séjour et d'une autorisation de travail. De plus, la directive communautaire de 2004 sur la libre circulation des ressortissants de l'UE n'a pas été totalement transposée en droit français, notamment ses dispositions relatives aux garanties accordées aux personnes expulsées.
Les expulsions de Roms sont passées de 2 000 en 2003 à environ 8 000 en 2008. Depuis 2007, le nombre de reconduites à la frontière de Roms roumains en France se situe entre 8 000 et 9 000 par an, représentant environ 30 % des objectifs chiffrés de reconduite à la frontière. Ces retours sont en grande partie volontaires car ils sont assortis de primes de 300 € par adulte et 100 € par enfant et de la prise en charge du billet d'avion.
En 2009, la France a expulsé 10 000 Roms originaires de Roumanie ou de Bulgarie. Le 9 septembre 2010, le Parlement européen a réclamé la suspension de ces retours forcés, contraires au droit communautaire.
8 030 Roumains et Bulgares en situation irrégulière ont ainsi été reconduits par la France dans leur pays d'origine entre le 1er janvier et le 25 août 2010. Selon le ministre Éric Besson, 1291 l'ont été de manière contrainte, et 6739 de manière volontaire, au moyen de 27 vols "spécialement affrétés". 
Depuis, on prend le parti de le sédentariser en attendant qu'ils se lassent des 500 euros par mois donner à chaque famille, qu'ils commettent un crime ou un délit majeur, qu'ils cessent de visiter nos maisons et jardins, qu'ils s’électrifient aux bons soins de la S.N.C.F., etc.... Ironique, mais tellement vrai. Même les bonnes âmes des collectifs n'en veulent pas à coté de chez eux. Il est tellement plus facile d'être généreux avec l'argent des autres. 
Alors, on en arrivent à la lecture de cette article, un de plus.... sur ces petits Roms qui ne sont pas mélangés au autres, parce qu'un maire doit protéger aussi son image auprès de ces loyaux citoyens qui eux payent l'école, les crèches, les cantines, les impôts locaux tout simplement. Et que de toute façon,  les petits Roms ne peuvent pas partager pas leur récré avec leurs (déjà) camarades non-Roms qui, eux, ont le droit à une école comme les autres (pour ceux qui ne comprennent pas : reprendre le chapitre au début). Important détail, ils ne parlent déjà pas la même langue

A mon avis, que les bien-pensants et autres donneurs de leçons politiquement très corrects louent les service d'un professeur au chômage parlant le français et les langues "Roms" pour enseigner directement au pied des caravanes, et on aura déjà fait un premier pas vers l'assimilation de ce peuple. N'est-ce pas ce qui se faisait dans les années 60-70 dans les camps de gitans et de manouches avant que la scolarisation devienne obligatoire !
Beaucoup des loyaux électeurs de Mr Rafalli doivent se demander qui statuera un jour sur les 7 camps de "gens du voyages" et autres cousins de France, puisque l'on a bien pris la décision à leurs places de les accueillir dans l'Union Européenne et de facto dans les "pays tirelire" comme notre autrefois beau pays ! En attendant, fermons bien nos portes le soir et regardons la télé !

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