Hollande : "Je veux relancer la production, l'emploi et la croissance"


HOLLANDE, UN AN APRÈS - Chaque jour, du 22 avril au 6 mai, leJDD.fr revient sur l’une des 60 promesses de campagne de François Hollande. Le président a-t-il tenu sa parole? Aujourd'hui, les cinq engagements en matière de relance de la production, de l'emploi et de la croissance.


"Je créerai une Banque publique d'investissement"
ENGAGEMENT 1 - Pour "redresser la France", François Hollande avait promis la création d'une "Banque publique d'investissement" (BPI). "À travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME, le soutien aux filières d’avenir et la conversion écologique et énergétique de l’industrie. Je permettrai aux régions (…) de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire", assurait le candidat, page 7 de son programme.

Ce qu’il a promis

C'est son engagement de campagne numéro 1. Pour "redresser la France", François Hollande avait promis la création d'une "Banque publique d'investissement" (BPI). "À travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME, le soutien aux filières d’avenir et la conversion écologique et énergétique de l’industrie. Je permettrai aux régions (…) de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire", assurait le candidat, page 7 de son programme.

Ce qu’il a fait

L'engagement a été tenu : si avant l'été, le gouvernement évoquait une capacité d'intervention de 30 milliards d'euros, la BPI est finalement dotée de 42 milliards d'euros, dont 20 milliards en fonds propres. Elle regroupe les services d'autres établissements (Oseo, Caisse des dépôts et consignations Entreprises et Fonds stratégique d'investissement) et dispose d'un guichet unique dans toutes les régions de France. Des régions qui doivent "participer pleinement à la gouvernance" de la BPI. Preuve en est la nomination de Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, à la vice-présidence.

Le calendrier

François Hollande a mis très vite sur pieds les moyens pour créer la BPI : un rapport rendu au milieu de l'été 2012, un projet de loi présenté en Conseil des ministres mi-octobre, son directeur-général (Nicolas Dufourcq) et son président (Jean-Pierre Jouyet) trouvé le même jour, un texte adopté à l'unanimité mi-novembre, une loi promulguée le 1er janvier 2013… A-t-il tenu les délais? L'agenda du changement était large sur le calendrier, puisque la mise en place de la BPI était prévue entre août 2012 et juin 2013. Le gouvernement avait évoqué après l'élection une création officielle fin 2012, début 2013. Le premier conseil d'administration de la BPI a eu lieu le 21 février à Dijon.


"Je ferai des PME une priorité"
ENGAGEMENT 2 - François Hollande promet de faire "des PME une priorité". Pour cela, il annonce qu'il mobilisera "l’épargne des Français, en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes". Le candidat entend ainsi "doubler le plafond du livret développement durable, en le portant de 6.000 à 12.000 euros."

Ce qu’il a promis

Dans son deuxième engagement, François Hollande promet de faire "des PME une priorité". Pour cela, il annonce qu'il mobilisera "l’épargne des Français, en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes". Le candidat entend ainsi "doubler le plafond du livret développement durable, en le portant de 6.000 à 12.000 euros."
Le président promet aussi de nommer un interlocuteur unique pour les PME, les TPE, les artisans et les commerçants.

Ce qu’il a fait

François Hollande a créé un Livret d'épargne industrie (LEI) – qui a remplacé le Livret de développement durable (LDD) - est bien passé de 6.000 à 12.000 euros.
Quant à l'interlocuteur unique pour les PME, TPE et artisans, un médiateur interentreprises, Pierre Pelouzet, et un médiateur des marchés publics, Jean-Louis Blachier, ont été nommés en octobre dernier. Mais les PME ne disposent pas encore d'interlocuteurs régionaux.
Quant à l'accessibilité au crédit impôt recherches, davantage de PME y sont désormais éligibles, comme le prévoit le budget 2013 voté le 20 décembre à l'Assemblée nationale.

Le calendrier

Dans l'agenda du changement défini par François Hollande, le doublement du plafond du livret des PME était prévu entre le 6 mai et le 29 juin 2012. La mesure a été appliquée par décret le 19 septembre au Journal Officiel.
Certaines mesures - le livret d'épargne industrie, l'accès facilité aux commandes publiques pour les PME - n'ont toujours pas été réalisées. D'autres, comme l''interlocuteur unique pour les PME, sont partiellement réalisées


"Je modulerai la fiscalité locale des entreprises"
ENGAGEMENT 3 - François Hollande veut "favoriser la production et l'emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allègements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire". "A cet effet, je modulerai la fiscalité locale des entreprises en fonction des investissements réalisés", indique-t-il avant de proposer : "Je mettrai en place trois taux d'imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les PME (petites et moyennes) et 15% pour les TPE (très petites)."

L'engagement

A son troisième engagement, François Hollande veut "favoriser la production et l'emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allègements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire". "A cet effet, je modulerai la fiscalité locale des entreprises en fonction des investissements réalisés", indique-t-il avant de proposer : "Je mettrai en place trois taux d'imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les PME (petites et moyennes) et 15% pour les TPE (très petites)."

Ce qui a été fait

Cet engagement, dont émergent plusieurs propositions, n'avait pas vocation à être appliqué dès la première année. Selon "l'agenda du changement", la plupart des propositions ont vocation à être appliquées d'ici la fin du quinquennat. Seule une mesure avait toutefois un caractère d'urgence : la modulation fiscale en fonction de la taille des entreprises, qui devait être mise en place dès le 2 août 2012.

Le calendrier

Lors de son passage à l'université d'été du Medef, fin août 2012, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, souhaitait inclure la modulation de l'impôt sur les entreprises dans le budget 2013. Finalement, dans un communiqué publié le 6 novembre 2012, Matignon a indiqué qu'un texte de loi serait finalement présenté "au printemps 2013". Deux jours plus tard, Les Echos ont révélé que seules les PME pourraient être concernées dans un premier temps. Le projet de loi est donc toujours en préparation et, s'il est bien présenté ce printemps, devrait être inscrit au Journal officiel l'été prochain.

"J'organiserai la couverture intégrale de la France en très haut débit d'ici à 10 ans"
ENGAGEMENT 4 - S'engageant à soutenir "le développement des nouvelles technologies et de l’économie numérique", François Hollande promet d'organiser "avec les collectivités locales et l’industrie la couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans". Selon le candidat socialiste, il s'agit d'un "levier essentiel d’une nouvelle croissance".

Ce qu’il a promis

S'engageant à soutenir "le développement des nouvelles technologies et de l’économie numérique", François Hollande promet dans son 4e engagement d'organiser "avec les collectivités locales et l’industrie la couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans". Selon le candidat socialiste, il s'agit d'un "levier essentiel d’une nouvelle croissance".

Ce qu'il a fait

Si le dossier est aux mains de Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Economie numérique, c'est le 20 février dernier que François Hollande a détaillé ses ambitions numériques pour la France. Le président de la République a confirmé son principal engagement : développer le très haut débit en France afin de couvrir d'ici à dix ans l'ensemble du territoire. "J'ai pris la décision de dégager 20 milliards d'euros" pour respecter cet objectif, a-t-il dit. Un tiers sera dépensé dans les zones denses de population (territoires urbains), et sera financé par le secteur privé. Un autre tiers, dans les zones moins denses, "sera co-financé par les opérateurs à partir des infrastructures déployées par les collectivités". Le dernier tiers sera pris en charge par l'Etat (trois milliards d'euros sur dix ans) et les collectivités pour les zones à très faible densité.

Le calendrier

François Hollande a rajouté une échéance supplémentaire en indiquant que "d'ici cinq ans, 50% de la population devra être couverte en très haut débit". Mais le bilan de cette promesse ne pourra être dressé qu'en 2023, bien après la fin du quinquennat. Pour rappel, Nicolas Sarkozy avait fixé à 2025 ce même objectif. Selon l'actuel président, cette initiative devrait créer environ 10.000 emplois.

"Je préserverai le statut public des entreprises détenues majoritairement par l'Etat"
ENGAGEMENT 5 - François Hollande s'est engagé à "préserver le statut public des entreprises détenues majoritairement par l'Etat"en citant des entreprises telles qu'EDF, la SNCF et La Poste. Le candidat socialiste promettait également de demander "à ce que soit adoptée, au sein de l’Union européenne, une directive sur la protection des services publics". Enfin, François Hollande assurait vouloir "protéger les consommateurs pour rétablir la confiance des Français dans l’économie."

Ce qu’il a promis

Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s'est engagé à "préserver le statut public des entreprises détenues majoritairement par l'Etat" en citant, dans son 5e engagement, des entreprises telles qu'EDF, la SNCF et La Poste. Le candidat socialiste promettait également de demander "à ce que soit adoptée, au sein de l’Union européenne, une directive sur la protection des services publics". Enfin, François Hollande assurait vouloir "protéger les consommateurs pour rétablir la con?ance des Français dans l’économie."

Ce qu’il a fait

La première partie de l'engagement de François Hollande ne porte pas sur une réforme, mais sur un statu quo. Ainsi, la SNCF est un établissement public, donc propriété de l'Etat. EDF et La Poste sont des sociétés anonymes, respectivement depuis 2004 et 2010, dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 84,5% et 100%.
L'initiative européenne, elle, n'a pas encore été prise. Les conditions et le calendrier restent à fixer, explique-t-on au ministère des Affaires européennes. Le débat autour de la protection des services publics, ou de leur libéralisation, revient régulièrement à Bruxelles. En 2007, la Commission européenne, qui ne parle pas directement de "service public", avait renoncé à légiférer sur les services d'intérêt général (SIG). La directive Bolkestein sur les services, transposée en partie dans le droit français, n'incluait pas les SIG.

Le calendrier

Concernant la "protection des consommateurs", troisième partie de l'engagement de François Hollande, l'intention reste très générale. Toutefois, Benoît Hamon présente à la fin du mois en Conseil des ministres un projet de loi sur la question. Ce texte introduit notamment "l'action de groupe", qui permettra aux consommateurs de s'unir pour intenter une action en justice. Son examen au Parlement est prévu en juin.

Rédaction - leJDD.fr
mardi 23 avril 2013

Parisot : "On n’a pas d’idées mais du gaz de schiste"


Laurence Parisot a lancé une offensive de communication dans le débat sur l’énergie. Elle milite pour le maintien du nucléaire et l’exploration du gaz de schiste.
Laurence Parisot revient dans l’arène. Près d’un mois après son échec cuisant à sa réélection, la présidente du Medef signe son retour. Elle a choisi son nouveau cheval de bataille pour s’opposer au gouvernement : l’énergie. En plein débat sur la transition énergétique, la chef de file des entreprises a voulu se rappeler aux bons souvenirs de la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho. "Sur les 125 membres de ce débat, seulement cinq représentent les entreprises, s’est-elle justifiée. On ne peut pas parler d’énergie et d’environnement sans réfléchir à la situation économique de la France."
La "patronne des patrons" a déploré que le débat sur le gaz de schiste soit " interdit" et demandé à ce qu’il soit "autorisé". "Il s’agit d’un enjeu d’indépendance énergétique, de géopolitique", a-t-elle conclu faisant référence aux 50 milliards d’importations de gaz russe et algérien. Sans passer par quatre chemins, elle a remis le sujet sur la table. "Nos entreprises sont exsangues, à bout de souffle, a-t-elle lancé. On veut les mêmes chances que les pays concurrents. Pour avoir la compétitivité de l’Allemagne, il faut réduire nos déficits ; pour avoir celle des Etats-Unis, on doit exploiter du gaz de schiste."

Une référence à Giscard

Toujours offensive, la présidente du Medef n’a pas hésité à y aller de son petit slogan, taclant au passage le manque d’audace du gouvernement. "En France, on n’a pas d’idées mais on a du gaz de schiste", a-t-elle lancé faisant référence à la célèbre phrase de Valery Giscard d’Estaing "La France n'a pas de pétrole, mais elle a des idées".
Entre les petites phrases, son leitmotiv sur le coût de l’énergie pour les entreprises. Pour celles qui en consomment le plus, l’électricité pèse lourd : jusqu’à 60% des dépenses comme dans la chimie ou la plasturgie. Jean-Pierre Clamadieu, président de la commission de développement durable du Medef et patron du chimiste Solvay, a pris son entreprise comme exemple. "Sur 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires, nous dépensons 1,2 milliards pour l’électricité contre 2 milliards pour les salaires". Et d’expliquer que, dans son secteur, les entreprises américaines ont rapatrié aux Etats-Unis leurs usines implantées au Moyen-Orient, grâce au prix bas du gaz de schiste. Emporté par son éloge, il a malgré tout éludé que le prix était si bas que certaines entreprises n’arrivaient pas à l’exploiter, comme l’avait déclaré le PDG de Total, Christophe de Margerie, dans un entretien au Monde en janvier.
Le bras droit de Laurence Parisot n’a pas non plus hésité à charger les énergies renouvelables. Pointant du doigt leurs 5 milliards d’euros de subventions annuelles, leurs gains de productivité n’ont pas non plus été mis dans la balance. "L’Allemagne va investir 1.000 milliards d’euros d’ici 2030. En avons-nous les moyens? a-t-il relevé mettant en miroir les 410.000 emplois de la filière nucléaire. Se félicitant du prix de l’électricité nucléaire inférieur de 27% à celui de l’Allemagne, il n’a pas non plus rappelé que les tarifs augmenteront de 30% d’ici 2017. Si le débat s’ouvre, chacun campe sur ses positions.
Note du Bloggeur :  Qui écrira un jour un article expliquant que Dame Parisot, Total et tant d'autres industriels n'agissent qu'à seule fin d'enfouir des tonnes de polluants extrêmement toxiques à moindres frais pour gagner sur les deux tableaux en créant un nouveau monopole énergétique. ?  

SOCIÉTÉ L’immigration est devenue un sujet normal



25 avril 2013 à 22:06
Une famille de Roms, rue de Montesquieu dans le VIIe arrondissement de Lyon, le 10 août, quelques jours avant d’être finalement expulsée.
Une famille de Roms, rue de Montesquieu dans le VIIe arrondissement de Lyon, le 10 août, quelques jours avant d’être finalement expulsée. (Photo Felix Ledru)

ENQUÊTE Sous couvert d’apaisement, la politique du gouvernement manque d’ambition pour de nombreux observateurs, qui souhaiteraient une rupture plus nette avec l’héritage sarkozyste.

«La vraie rupture avec Nicolas Sarkozy, c’est que l’immigration ne doit plus être un sujet majeur.» Cette confidence d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur résume le sentiment partagé par de nombreux spécialistes du sujet (associatifs, chercheurs, élus) après un an de gestion de l’immigration par le gouvernement Ayrault. A-t-on entendu François Hollande sur le sujet ? Non. Jean-Marc Ayrault ? Une fois, embarrassé lors de la remise d’un rapport abrasif du conseiller d’Etat Thierry Tuot sur l’échec de la politique d’intégration en France (Libération du 8 février). Voilà pour le bilan famélique de l’exécutif. Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, confirme :«Pas une seule fois depuis les législatives nous n’avons parlé d’immigration lors de nos réunions de groupe.»
Manuel Valls, lui, a bien sûr été plus présent, naviguant entre ses propres convictions, résumées dès son arrivée par la formule «fermeté et humanisme» , et la ligne de l’Elysée, l’ensemble visant à «ramener la question migratoire à une place raisonnable dans le débat public»,comme l’affirme un membre de son cabinet. De ce point de vue, le débat mercredi au Sénat (lire ci-contre) a montré combien ce n’est plus un sujet clivant sur le plan politique. «Avant leur arrivée au pouvoir, Hollande, Ayrault et Valls trouvaient déjà qu’hormis certains excès de Guéant, le cadre fixé par Sarkozy devait globalement rester le même. Seul le discours hystérique sur la peur de l’étranger devait changer», rappelle un parlementaire socialiste. Ainsi, Manuel Valls prend régulièrement soin de souligner «la richesse» que peut représenter l’immigration pour la France.
«Inflammable». Cette volonté d’apaisement est dans la tonalité de la campagne présidentielle. Pierre Henry, le directeur de France Terre d’asile, se souvient d’une confidence de Bernard Cazeneuve, l’actuel ministre du Budget, dès décembre 2011: «L’immigration ne doit pas devenir un sujet, car la droite va nous cartonner là-dessus.» «Je peux très bien comprendre que ce soit une stratégie de campagne, je suis plus dubitatif une fois au pouvoir», remarque Pierre Henry. «C’est un fait : l’immigration, sujet très inflammable dans le débat public, n’était pas au cœur de son programme. La ligne Hollande, c’était surtout les régularisations au cas par cas avec des critères clairs», rappelle un conseiller de Valls. Une promesse plus ou moins tenue par la circulaire Valls de novembre 2012. Du reste de la campagne, il ne reste rien, sinon la bourde de Hollande, pendant son face-à-face télévisuel avec Sarkozy, promettant que la rétention des sans-papiers en voie d’expulsion allait devenir «une exception».
Si cette politique est considérée comme apaisante pour certains, d’autres la jugent frileuse. «La gauche pourrait avoir une position plus positive. Par exemple, elle pourrait casser le discours qui fait le lien entre l’immigration et le chômage des Français. Et bien, même pas. Elle craint toujours de le payer électoralement», regrette une chercheuse. «On constate de petites avancées, par circulaire, alors que nous attendions une vraie remise en cause de la politique précédente par voie législative, par exemple sur la loi Besson sur la rétention, sur l’asile, ou sur le droit de vote des étrangers[aux élections locales] qui aurait pu passer très vite après l’élection», renchérissent Jean-Claude Mas et Sarah Belaïsch, de la Cimade. «C’est vrai, c’est timide, renchérit une autre universitaire, Catherine Withol de Wenden, mais il faut quand même reconnaître l’habileté politique de Valls qui n’instrumentalise plus le sujet pour gagner des voix du FN.»

«Vide». Pour certains observateurs, là est le cœur du problème : Manuel Valls ne mènerait qu’une politique «technique»«propre mais tiède pour épouser l’opinion». Par calcul. «Le nouveau titre triennal pour les migrants économiques est un outil, mais pas une politique. C’est pareil pour l’amélioration de l’accueil des étrangers en préfecture. C’est bien, mais quelle vision de l’immigration cela traduit-il ? Valls est un bon chef d’administration, pas plus», tranche un haut fonctionnaire.
Les connaisseurs du PS ne sont pas surpris : «Depuis longtemps notre programme est vide sur ces questions. L’anti-racisme et la lutte contre les discriminations, ça ne fait pas une politique d’immigration», déplore un député socialiste. «Mais la plupart des gouvernements restent passifs sur ce sujet, au moins au début de leur mandature. La crise économique écrase tout, et il y a eu le choix de pousser le mariage gay. Ce sera peut-être un sujet de second mandat, comme pour Obama. S’ily en a un second…» relativise un spécialiste d’une organisation internationale.
Si certaines mesures (suppression du délit de solidarité, abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers) sont saluées, elles sont vues comme «un minimum et pas un projet ambitieux». «Valls a beaucoup consulté ces derniers mois : c’est bien, mais cela laisse le sentiment que les socialistes n’avaient pas réfléchi sur le sujet depuis très longtemps. On craint que les rapports ne s’empilent sur les bureaux», s’inquiète une universitaire qui gravite autour de Terra Nova. Pendant la campagne présidentielle, ce think tank proche du PS avait mis sous le boisseau un rapport d’un économiste de l’université de Paris-Dauphine jugé trop innovant sur l’immigration économique.
Dans son rapport sur l’intégration remis à Jean-Marc Ayrault en février, le conseiller d’Etat Thierry Tuot a abondamment critiqué cette faiblesse de la réflexion sur l’immigration et l’intégration, évoquant «une conspiration du silence qu’on peut mesurer en observant le nombre de débats parlementaires consacrés à l’intégration depuis 1945 : zéro.» En revanche, relève-t-il, le Parlement est mobilisé «tous les dix-huit mois en moyenne» pour «s’acharner sur les titres de séjour et la nationalité».
Manuel Valls s’est inscrit dans cette tradition en veillant à ce que les outils en matière d’expulsions et de régularisations soient bien huilés. Résultat, le nombre d’expulsions en 2012 a été supérieur à celui de 2011, même si le ministre PS n’est comptable que de la seconde moitié de l’année. «C’est un retour difficile à la réalité, une réflexion politique qui cherche ses références», ajoute un autre haut fonctionnaire. Selon beaucoup d’observateurs, le temps est déjà compté pour bâtir une politique cohérente qui marquerait une rupture avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Lancement de Connexions Solidaires pour lutter contre la fracture numérique


le Net 19/04/2013

Finances publiques: la France pointée du doigt par le FMI


De l’envoyé spécial du FIGARO à Washington le 19 avril 2013
Si le Fonds monétaire international adresse un satisfecit aux gouvernements sur leurs finances publiques, la France fait figure d'exception. Globalement la situation des déficits français sera légèrement moins satisfaisante que la moyenne des pays avancés, selon les experts internationaux.
La plupart des pays avancés ont aujourd'hui réussi à maîtriser leurs déficits publics, et ce compliment s'adresse autant aux États-Unis qu'à l'Europe, estime le FMI dans son nouveau rapport semestriel, «Le moniteur des finances publiques».
En moyenne «les déficits ont diminué de 0,75% du PIB en 2012, tant en termes globaux que corrigés des variations conjoncturelles, et ils devraient se rétrécir plus rapidement en 2013», écrivent les experts internationaux. Ils attribuent «l'essentiel de cette amélioration aux efforts concertés des gouvernements pour maîtriser les dépenses au sortir du plus fort de la crise en 2009».
À cet égard la France fait figure d'exception alors que le FMI souligne que «l'ajustement structurel de 1,25% du PIB qui est projeté (en 2013) se concentre principalement, comme lors des efforts précédents, sur les augmentations sélectives d'impôt».
En France la dette publique continue d'augmenter inexorablement
Globalement la situation des déficits français sera légèrement moins satisfaisante que la moyenne des pays avancés, avec des chiffres pour la France de 3,7% du PIB en 2013 et 3,5% en 2014, contre respectivement 3,5% et 3% pour l'ensemble des pays avancés. Mais ces moyennes expriment des écarts très importants. Les États-Unis, malgré des efforts considérables dûs aux «coupes automatiques» auront un déficit de 6,5% du PIB encore cette année, le Japon se situant à 9,8%.
Quant à la zone euro ses comptes publics apparaissent solides pris globalement. Les fameux critères de Maastricht sont désormais respectés, les déficits devant revenir à 2,9% du PIB cette année, et 2,6% en 2014. Mais là aussi les situations sont très contrastées, entre l'Espagne (6,9% du PIB en 2014) et l'Allemagne dont les comptes publics seront pratiquement équilibrés l'an prochain, le déficit étant alors de 0,1% du PIB à peine.
De même l'Allemagne a d'ores et déjà amorcé un reflux de sa dette publique, qui va passer de 82% du PIB en 2012 à 80,4% en 2013 et 78,3% en 2014. Ce qui reste encore une exception dans la zone euro. «Dans certains pays, notamment plusieurs pays européens aux prises avec les tensions des marchés, les ratios d'endettement ne culmineront qu'après 2014, ainsi que le montre les corrections pour l'Espagne, la France et l'Italie», prévient le FMI. En France la dette publique, de 86% du PIB en 2011, continue d'augmenter inexorablement. Elle devrait atteindre 92,7% en 2013 et 94% en 2014.

12 herbes médicinales à connaître absolument


Parfois sans le savoir, nous ingérons des plantes médicinales. Incluses dans des préparations proposant une amélioration (de beaux cheveux, une forme olympique), ou en petite dose dans des médicaments. Les herbes médicinales peuvent être utiles au quotidien et c’est pourquoi nous vous présentons une sélection de 12 herbes essentielles, pour vivre plus sainement.

Les herbes médicinales ne sont pas beaucoup utilisées de nos jours et c’est bien dommage. Car la phytothérapie gagne à être découverte ; elle est un moyen de se faire du bien de manière naturelle et économique. Voici une sélection de plantes médicinales incontournables dans votre herbier personnel.

L’astragale
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L’astragale est parfaite pour booster le système immunitaire. Facile à ingérer, on peut la prendre en tisane, mais elle peut également être ajoutée dans une soupe. Effet tonique rapide !
Les herbes médicinales ne sont pas beaucoup utilisées de nos jours et c’est bien dommage. Car la phytothérapie gagne à être découverte ; elle est un moyen de se faire du bien de manière naturelle et économique. Voici une sélection de plantes médicinales incontournables dans votre herbier personnel.

Le calendula
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Le souci Calendula est une jolie fleur, mais également une plante utile à la guérison. Ses propriétés anti-inflammatoires en font un ingrédient de choix pour des pommades.

La consoude
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Plante utile à la guérison, grâce à sa teneur en allantoïne, de la même façon que le souci, la consoude peut être intégrée dans des pommades, mais également être infusée. Il ne faut cependant pas la manger directement.

Le sureau
herbes-04-sureauTrès utile comme détoxifiant, le sureau agit également sur les bronches et procure un sentiment de bien-être.
L’ail
herbes-05-ailL’effet de l’ail est plus connu : il permet de booster le système immunitaire et a un effet antibiotique.
L’alchémille
herbes-06-alchemilleCette plante astringente est utile pour calmer les inflammations des organes creux.
La mélisse officinale
herbes-07-melisse-officinaleElle est très utile pour calmer les systèmes digestifs et nerveux.
L’Althaea
herbes-08-althaeaPour les blessures peu importantes, l’Althaea a un effet calmant.
L’ortie
herbes-09-ortieRiche en minéraux, l’ortie est particulièrement riche en calcium. Elle aide ainsi à calmer les spasmes musculaires et tonifier l’utérus.
La racine de framboisier
herbes-10-framboisierRecommandée en fin de grossesse et après l’accouchement pour tonifier l’utérus, la racine de framboisier calme également les inflammations du système digestif.

L’Achillée millefeuille
herbes-11-achillee-millefeuilleCouplée à la lavande, elle fait fuir les insectes. Ingérée, elle sert d’antibiotique. Enfin, elle peut servir à stopper dessaignements.
Le millepertuisherbes-12-millepertuis
Utiles pour réguler l’humeur, les millepertuis à usage médicinal ne constituent que la variété Hypericum perforatum.
Source : consoglobe

Etude: 41% des policiers ont picolé quand ils vous demandent de souffler dans le ballon !


Selon une étude secrète de la police des polices, plus de 40% des policiers ont bu avant de vous contrôler


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C’est une étude secrète interne à la police que nous avons pu nous procurer. Elle est affolante quoique pas surprenante. En effet, selon les chiffres, plus de 41% des policiers en service ont bu avant de prendre le volant.
Elle n’est, au final, pas très étonnante, car le métier de policier est devenu très compliqué, surtout dans certaines zones sensibles.
Néanmoins, les départements les plus touchés ne sont pas ceux que l’on croît, ainsi les policiers de « campagne » sont plus enclins à la boisson que leurs confrères des grandes villes. Cela pour deux raisons principalement: Le manque de moyen bien plus vrai dans les coins reculés et le manque d’effectifs, ainsi qu’un travail beaucoup plus discret.
En campagne, le taux de policiers alcoolisé passe à 54%, en banlieue parisienne, il descend à 32%.
Les policiers qui boivent le moins sont des policiers de Paris avec seulement 29%.
En moyenne, dans une voiture de police, on trouve presque deux policiers sur quatre avec de l’alcool dans le sang. Ceux qui boivent restent toujours loin du contrevenant (lors d’un alcotest par exemple), et évidemment, pour éviter tout problème, le conducteur est sain.
Cette étude exclusive a été demandée par la police des polices (IGPN) afin de limiter les abus policiers qui ne cessent de croître, et très certainement, pour éviter un scandale de plus. Oups.

Marc Bildermann pour WikiStrike

Manuel Valls: La DCRI piraterait facebook pour traquer les manifestants.....?


La DCRI pirate facebook ?

On sait que la situation sociale en France se dégrade nettement. Crise économique, autisme du gouvernement, forte contestation sociale et démocratique contre les grands projets inutiles et le mariage pour tous, forte méfiance des français en général à l’encontre d’un gouvernement qui se dirige à l’aveuglette et rampe devant les lobbys – qu’ils soient du Marais, de la magouille ou du béton. On sait que le gouvernement commence à avoir, grossièrement parlant, « les boules » : après Valérie Fourneyon ministre des Sports qui a différé son déplacement orléanais le 11 pour éviter les manifestants contre le mariage et l’adoption pour tous, c’est maintenant Najat Vallaud Belkacem qui refuse de venir à Nantes. Ce matin, un militant contre le mariage pour tous, Samuel Lafont, a été poignardé (4 coups de couteau) par plusieurs individus militants LGBT au métro Odéon. Il est hospitalisé, mais il est peu probable que cet acte violent contribue à calmer le jeu, bien au contraire.
Mais depuis hier la peur a gagné les services secrets. Nos informations nous permettent de savoir que des milliers de comptes Facebook ont été visités plusieurs fois depuis des adresses parisiennes qui correspondent entre autres aux sièges de casernes de CRS ou d’antennes de la DCRI. Les services d’investigation et de renseignement se sont en effet rendus compte depuis le 24 mars de l’importance des réseaux sociaux et de la lutte 2.0 dans l’action des manifestants – qu’ils soient suiveurs de Mélenchon ou contre le mariage gay puisque d’après nos sources c’est bien la convergence de ces deux ras-le-bol le 5 mai à Paris qui fait craindre au gouvernement le risque de gros débordements, voire même d’une Révolution.
Seulement, les services secrets n’ont pas prévu deux choses : que Facebook permette de tracer ces connexions et surtout que les usagers français de Facebook sachent s’en servir. Les visites suspectes ont eu lieu à partir de Levallois (siège de la DCRI), Argenteuil, Arcueil, Vélizy-Villacoublay(direction zonale des CRS Paris), Neuilly-PlaisanceRosny-sous-Bois (les deux renvoient au Centre national de formation aux systèmes d’information et de communication basé au Fort de Rosny). D’après nos informations, une multitude de compte a été visitée : notamment des gens de plusieurs paroisses parisiennes, les auteurs de quelques blogs influents et gazettes en ligne catholiques, de royalistes, de militants Bretons, de membres de l’UNI et de l’UMP, mais aussi les comptes de militants d’extrême-gauche, et même de responsables du Parti de Gauche (parti de Mélenchon)… bref un vrai fourre-tout de la France contestataire.
Comment faire alors pour savoir si vous avez été espionné ?
1 – Ouvrez Facebook
2 – en haut à droite sur la barre bleue, cliquez sur le petit cadenas
3 – Dans le menu déroulant, cliquez sur « afficher plus de paramètres »
4 – A gauche, cliquez sur le petit bouclier à coté de Sécurité
5 – Dans le choix de menus, cliquez sur [Modifier] à côté de sécurité
Facebook affiche alors les lieux des dernières connexions – en fait l’antenne la plus proche du lieu où vous vous connectez – ainsi que les périphériques avec lesquels vous vous connectez. Si le lieu de la connexion ou l’appareil utilisé vous paraît incongru ou que vous ne vous souvenez pas de vous être connecté ce jour là, arrêtez la connexion et changez de mot de passe.
Protégez vos amis, votre famille et vos contacts : diffusez cet article et prévenez-les.
Un exemple de connexions suspectes. La personne en question n'a pas bougé de Pordic depuis deux semaines.
Un exemple de connexions suspectes. La personne en question n’a pas bougé de Pordic depuis deux semaines.