PRISM : le gouvernement américain s'oppose aux entreprises du web

PRISM : le gouvernement américain s'oppose aux entreprises du web
par CelineLhorte le jeudi 3 octobre 2013 à 02:55:28

Depuis plusieurs mois déjà, les révélations liées à PRISM continuent. Si le gouvernement américain doit faire face à des critiques, les entreprises du web impliquées aussi. Parmi elles, Microsoft, Yahoo!, LinkedIn et Facebook ont saisi la Cour de justice du Foreign Intelligence Surveillance (FIS) pour obtenir le droit de publier des informations concernant les demandes américainesCe 2 octobre, a été rendu public l'avis défavorable du gouvernement. Il refuse de divulguer des informations. La Cour du FIS doit rendre, ultérieurement, ses conclusions.


Jusque-là, les informations liées à PRISM révélaient un programme de surveillance étrangère sans précédent: surveillance des données des internautes non américains via les entreprises du web, mais aussi déchiffrage des contenus et accès aux données sur smartphones. Les internautes non américains ont des réactions diverses : de l'acceptation au refus qu'un gouvernement autre puisse surveiller leurs actions personnelles. 
Les dernières révélations liées à PRISM concernent, cette fois-ci, essentiellement les Américains. The New York Times a récemment dévoilé que la NSA analysait les relations sociales de certains Américains. Grâce à sa base de données issue d'internet et de la vie quotidienne (banque, déplacement, etc.) l'agence crée des graphes des interactions sociales de ces Américains. Cette révélation a des répercussions, car les Américains n'acceptent pas d'être surveillés et analysés. 

Les entreprises du web impliquées dans PRISM tentent de rassurer les internautes. Persuadés que la transparence peut aider, Microsoft, Yahoo!, LinkedIn et Facebook ont saisi la Cour de justice du FIS. Leur objectif est que le gouvernement américain leur permette de publier des informations concernant ses demandes de renseignement via la loi Patriot Act
Avant que cette Cour spéciale rende sa décision, le gouvernement a, ce lundi, transmis son rapport, rendu public ce 2 octobre. Il s'oppose à la requête des entreprises
Le ministère de la Justice a déclaré que : « de telles informations seraient inestimables pour (nos) adversaires, qui pourraient tirer une image claire des orientations de surveillance du gouvernement (...) y compris lorsque le gouvernement lance ou étend la surveillance en impliquant des fournisseurs ou des services que les adversaires considéraient, auparavant, comme sûrs.» 

Nous verrons, prochainement, quelle conclusion sera prise par la Cour du FIS. 

Crédit photo: NSA

Anonymous : 13 personnes inculpées aux États-Unis

Anonymous : 13 personnes inculpées aux États-Unis

Suite aux actions menées en 2010 et 2011 contre des sites web, les inculpations se poursuivent. Après des jugements prononcés en Angleterre en début d'année, un tribunal américain de Virginie vient d'inculper 13 personnes. Âgées de 21 à 65 ans, elles sont suspectées d'être membres d'Anonymous et d'avoir participé au blocage des sites. 

Anonymous regroupe des hacktivistes qui souhaitent défendre la liberté. Agissant sur internet et ailleurs, leurs actions sont encouragées ou condamnées. 

En 2010, ils ont, entre autres, réagi au blocage de WikiLeaks. Cette association, avec le même objectif de défense de la liberté d'expression, se veut lanceur d'alerte. Fondé par Julian Assange, WikiLeaks rend publics des documents gouvernementaux plus ou moins secrets. Fin 2010, le site a été victime de blocage. Via un grand nombre d'ordinateurs, en les mitraillant de requêtes simultanées, les serveurs sont saturés et le site est inaccessible. Cette technique est nommée « déni de service distribué » ou DDoS. Son hébergeur, Amazon, son fournisseur de domaine, EveryDNS, ont lâché WikiLeaks et les systèmes de paiement Visa, PayPal et MasterCard ont bloqué le financement de l'association

En réaction, Anonymous a lancé l'« opération Payback » pour, selon eux, « lutter contre la censure ». Via des attaques de DDoS, les sites de paiement ont été bloqués. 
Quelques mois plus tard, des membres d'Anonymous auraient réagi au blocage du site The Pirate Bay enattaquant des sites américains liés à l'industrie cinématographique

Suite à ces attaques, des poursuites judiciaires ont été lancées avec des arrestations dans plusieurs pays. Au début de l'année, trois personnes ont été condamnées au Royaume-Uni de 6 mois avec sursis à 18 mois fermes. 
Cette semaine, un tribunal américain, situé en Virginie, a inculpé 13 personnes de « conspiration en vue de provoquer intentionnellement des dommages à un ordinateur protégé ». 
Âgées de 21 à 65 ans et issues de différents états, elles sont suspectées de faire partie d'Anonymous et d'avoir participé aux cyberattaques. 

À suivre. 
ThomasK. le dimanche 6 octobre 2013 à 16:42:34
Crédit photo: Anonymous

Gaz de schiste : y a-t-il des permis d’exploration dans votre région ?






Ce n’est plus de la politique, c’est du poker menteur. Les industriels prétendent ne plus chercher de gaz de schiste, le gouvernement dit ne pas vouloir leur exploitation. Sauf que tout prouve le contraire.
Dans l’ombre des labos, dans les couloirs de l’Assemblée, sur les bancs des tribunaux, ils s’agitent : les industriels ne renonceront pas sans combattre aux gaz et pétrole de schiste qui dorment, peut-être, sous nos pieds.

Les permis d’exploration en France au 1er juillet 2013 (Cécile Bourdais/Terra Eco)
Les permis d’exploration en France au 1er juillet 2013 (Cécile Bourdais/Terra Eco)
A l’époque, on a cru le dossier clos
Au début, pourtant, leur bataille semblait mal engagée. Entre juillet 2011 et septembre 2012, les parlementaires, suivis des présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont enchaîné les mesures pour limiter l’exploration et l’exploitation de cette manne potentielle.
Visée, la nature même de ces hydrocarbures dits « non conventionnels ». Ceux-ci ne se laissent pas attraper aisément. Impossible de les pomper au cœur d’un réservoir, il faut, pour aller les chercher, casser la roche-mère qui les abrite, grâce à la fracturation hydraulique. Besoins gargantuesques en eau, risque de pollution des aquifères et de séismes, émissions de CO2 : les inconvénients de cette technique sont nombreux. Alors, de fracturation hydraulique, en France, il n’y aura point.
Ce fut le sens de la loi Jacob, adoptée en juillet 2011. Celle aussi des annulations de permis de recherche suspects détenus par les pétroliers. A l’époque, on a cru le dossier clos.

Batho dénonce « une guérilla judiciaire »

C’était sans compter la pugnacité des compagnies. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, les voilà abonnées aux prétoires. Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie, dénonce même « une guérilla judiciaire ». Parmi les pétroliers privés de permis de recherche par Nicolas Sarkozy, Total fut le premier à dégainer. Assurant se conformer à la loi, l’opérateur a déposé contre l’Etat un recours administratif, dont il attend encore le jugement.
Même punition, autre réaction. Le 18 avril dernier, l’Américain Schuepbach a carrément saisi le Conseil d’Etat d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). En clair, la société texane estime que la loi bannissant le recours à la fracturation hydraulique pour les pétroliers est contraire à la Constitution, notamment puisque la technique est, dit-elle, autorisée pour les acteurs de la géothermie. La QPC a été transmise au Conseil constitutionnel, qui doit répondre avant le 12 octobre.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, impossible de savoir si la loi vacillera sous les coups de boutoir des industriels. Ni si une nouvelle législation, plus stricte ou plus laxiste, lui succédera. Ni même si la révision en cours du code minier viendra verrouiller la question, empêchant les opérateurs de forer sans consulter les habitants ni enquêter sur les dommages induits par un forage.

Les permis octroyés aux industriels

Pour dénoncer ce manque de consultation, justement, deux communautés de communes du Bassin parisien ont, elles aussi, déposé une QPC contre un permis détenu en Seine-et-Marne. Le résultat se fait attendre. Une certitude néanmoins, les lignes longtemps gelées du dossier sont en train de bouger. Et pas seulement dans les tribunaux.
Pour le prouver, Terra eco s’est plongé dans les permis d’exploration octroyés aux industriels. Ils sont mentionnés sur la carte ci-dessus, ainsi que les forages déjà en cours.
Carte : Cécile Bourdais. Texte : Thibaut Schepman et Karine Le Loët.
Retrouvez le dossier complet sur TerraEco.net.

Dinar or et géopolitique de la monnaie

Source: The Privateer, avril 2006, n° 551 (Traduction Horizons et débats)

Tout a commencé avec la Route de la Soie. Il y a plus de 1000 ans, après que les Musulmans se furent rués hors d’Arabie et eurent lancé un défi presque mortel à l’Europe chrétienne, ils étaient arrivés à Constantinople, aux portes de l’Empire byzantin décadent. Ils faisaient du commerce le long de la côte est de l’Afrique et à travers le continent jusqu’au Maroc et au Niger. Ils avaient également traversé la Perse et leurs voiliers suivaient les moussons annuelles jusqu’en Inde, jusqu’à l’actuel Singapour puis vers les Philippines. En suivant la Route de la Soie, les caravanes musulmanes annuelles allèrent en Chine où les marchands voulaient être payés en argent et en or. Cet énorme système commercial a subsisté pendant des siècles.
Les Musulmans apportèrent le système de paiement hawala et le dinar or. Après que Christophe Colomb fut parvenu en Amérique, les Espagnols en occupèrent les rivages occidentaux. Ils traversèrent aussitôt le Pacifique et éprouvèrent le choc de leur vie quand ils arrivèrent aux actuelles Philippines: les Musulmans y étaient déjà depuis des siècles. Le mobile de tous ces grands voyages de «découvertes» du monde était politique: trouver une voie à travers l’immense zone musulmane permettant de parvenir aux îles des épices, à la Chine, au thé, à la soie, aux bois rares de l’Orient et, last but not least, de tirer profit de ce commerce.
Chute de l’Empire ottoman
Lorsque l’Empire ottoman en déclin subit une défaite militaire totale en 1918, ce fut pour le monde musulman une catastrophe aussi importante que la chute de Constantinople en 1453. Il fut démantelé par les puissances occidentales victorieuses. Le Moyen-Orient fut occupé et partagé entre les vainqueurs. Et le pétrole vint! C’est au centre du monde musulman qu’il était le plus abondant et les puissances occidentales se rendirent compte qu’elles ne pouvaient pas partir, car si elles le faisaient, il renaîtrait, la force commerciale du pétrole remplaçant celle de la soie, du thé, du café, des épices et des bois rares de l’Orient.
La monnaie occidentale a suivi les armées
La monnaie et le système de paiement occidentaux ont suivi l’occupation des pays musulmans après la Première Guerre mondiale. Les Musulmans n’avaient guère le choix mais ils conservèrent intact leur système hawala et l’utilisèrent en tant que système privé. En réalité, il n’a jamais disparu. Après la Première Guerre mondiale, l’actuelle monnaie occidentale commença à se détériorer. Elle passa en 1922 de l’étalon-or à l’étalon de change or puis, après Bretton Woods, en 1944, à l’étalon-change-dollar (Gold Exchange Standard).
Déclin de la monnaie occidentale
Finalement, la monnaie occidentale toucha le fond lorsque les Etats-Unis déconnectèrent le dollar de l’or le 15 août 1971. Dès lors, la totalité du système monétaire et de paiements mondiaux reposa sur un «étalon» de papier-monnaie pour les paiements au comptant et un beaucoup plus vaste système de crédit dépourvu de contre-valeur apparente. C’est ce dont les Musulmans se sont rendu compte. Le système hawala est ce qu’ils offrent comme alternative.
Tout ce qu’il faut maintenant, c’est un accrochage au dinar or comme moyen de règlement final non seulement du pétrole mais de toutes les autres marchandises. Le dinar or arrive. Dans les régions musulmanes de toute l’Asie du Sud-Est, il existe un mouvement de plus en plus fort en faveur du rétablissement du dinar or qui faisait la fierté de l’ancien système commercial de presque tout le monde musulman. Il existe un lien aisément perceptible entre la Bourse pétrolière en euros de l’Iran, le système de règlement hawala et, finalement, un dinar-or circulant comme moyen de paiement final.
L’Occident, mené par les Etats-Unis,
n’a maintenant qu’une alternative
Ou bien, sous la conduite des Etats-Unis, il commence une occupation militaire sans fin des pays musulmans ou bien il réintroduit son ancien système monétaire en le fondant, comme autrefois, sur l’étalon-or. Ce faisant, il peut rétablir son propre système de lettres de crédit appuyé sur l’or.