Il y a dix ans, Vladimir Poutine avait été invité à cette même commémoration. Aujourd’hui, non ; à cause des événements ukrainiens, on imagine.

 Article de Nicolas GAUTHIER, paru sur BoulevardVoltaire le 29 janvier 2015 sous le titre : Auschwitz : pourquoi Poutine n’y est pas allé…

Auschwitz, c’était il y a soixante-dix ans. L’anniversaire de ce sommet d’inhumanité méritait donc d’être célébré. Le problème est qu’il le soit sans certains des principaux acteurs de l’affaire : ces soldats soviétiques ayant libéré le site en question, alors que pour les Alliés, il ne s’agissait, que ce soit Auschwitz et autres camps de la mort, que d’objectifs stratégiques secondaires.
D’ailleurs, pour les Américains en particulier et les Anglo-Saxons en général, le martyr du peuple juif n’était finalement que point de détail, puisqu’il fallut attendre 1961 pour que l’historien américain Raul Hilberg signât enfin l’ouvrage qui allait faire référence en la matière, La destruction des Juifs d’Europe, même s’il fut alors publié dans une indifférence qu’on pourrait qualifier de générale.
Les USA étant ce qu’ils sont, il faudra encore attendre 1978 pour que le feuilleton télévisé Holocauste aborde cette tragédie. On a connu Hollywood autrement plus réactif…
Il y a dix ans, Vladimir Poutine avait été invité à cette même commémoration. Aujourd’hui, non ; à cause des événements ukrainiens, on imagine. Et le président russe de déclarer :
Toute tentative de taire les événements, de fausser, de réécrire l’histoire est inacceptable et immorale. […] Souvent, derrière ces tentatives, il y a le désir de cacher sa propre honte, la honte de sa lâcheté, hypocrisie et trahison, de cacher sa complicité tacite, passive ou active avec les nazis.
Évidemment, en matière de complicité « active avec les nazis », le pacte germano-soviétique n’était pas un gage des plus probants donné par le Kremlin en matière d’hitlérophobie. Il n’empêche que d’un strict point de vue factuel, c’est bel et bien l’Armée rouge qui a libéré ces camps, sauvant ainsi des dizaines, voire des centaines de milliers de vies.
Et dire que ce sont les mêmes qui commettent cette indélicatesse en forme de bourde diplomatique à l’égard de Moscou, qui entendent développer l’enseignement intensif de la Shoah à l’école. Dans le genre histoire tronquée, ça commence bien…
Il est vrai que nos « élites » n’ont jamais vraiment pardonné aux Russes d’avoir rejeté un marxisme-léninisme sûrement plus plaisant à vivre rue d’Ulm que dans les goulags de Sibérie. Sachant, pour tout arranger, qu’un Vladimir Poutine assurant vouloir reconstruire la sainte Russie sur ces trois socles que sont la patrie, la religion et l’État, ne doit pas exactement être leur tasse de vodka.
En attendant, au moins sommes-nous heureux de vérifier une fois de plus que les Russes ont décidément de la chance d’avoir un président. Et nous pas, malgré des apparences aussi récentes que trompeuses.
 
NdB : Déjà, durant les commémorations du 70e anniversaires de débarquement, certaines personnalités politiques françaises avaient pris soin d'oublier d’énoncer les milliers de soldats soviétiques morts durant le conflit....crise Ukrainienne oblige, certainement !

Les enfants sont des enfants, il ne faudrait pas non plus l’oublier.


Article de Marie DELARUE, paru sur BoulevardVoltaire le 30 janvier 2015 sous le titre :
 Et maintenant, la peur du terrorisme en culotte courte !

Ah, les petits enfants, quelle sale race ! Retors, méchants, provocateurs, vicieux. Difficiles à manier. C’est simple, on ne sait par quel bout les prendre. Résultat : on en a peur. Tenez, prenez notre modèle – j’ai nommé les États-Unis. Là-bas, un enfant sur sept est maintenant sous camisole chimique. Pour lui ôter ceci ou lui ajouter cela, changer un truc, le raboter, le modeler. Parfois ça ne suffit pas, alors on le met au trou. Tout petit. Pour toujours. Enfin tranquille !
Ce qui obsède les Américains, c’est le délit sexuel. Un petit enfant qui joue à touche-zizi ou même embrasse tendrement sa voisine de maternelle, et hop ! Au gnouf ! Chez nous, c’est autre chose : on devient obsédé par le djihadisme en culotte courte. D’où cette histoire niçoise qui défraie ce matin la chronique.
L’affaire remonte au 8 janvier, lendemain de l’attentat de Charlie Hebdo. Un petit Ahmed de 8 ans, en CE2, n’a pas envie de faire la minute de silence. Ce qui ne lui est certes pas venu dans le chocolat du matin. Il aurait dit à son instituteur : « Il faut tuer les Français, je suis dans le camp des terroristes, les musulmans ont bien fait et les journalistes méritaient leur sort. » C’est ce que rapporte au micro de BFMTV madame Lewandowski, directrice adjointe de la sécurité publique des Alpes-Maritimes qui a auditionné mercredi ce dangereux individu.
Et là, sachant ce que je sais des enfants de 8 ans en classe de CE2, qu’ils s’appellent Ahmed ou Charles-Édouard, je me permets une remarque : si cet enfant maîtrise aussi parfaitement le vocabulaire, la syntaxe et la dialectique qu’on nous le dit, il est mûr pour le concours de l’ENA !
Mais reprenons. L’instituteur s’en ouvre au directeur, qui convoque les parents, qui réprimandent leur fils. Mais le directeur fait un signalement à la police et porte plainte « contre le père d’Ahmed pour “intrusion” dans l’établissement » (ce qui est compréhensible, vu le comportement qu’on rapporte) « et contre l’enfant pour “apologie du terrorisme” » (ce qui l’est moins !), assure leur avocat Me Guez. Question, au passage, au directeur de l’école : combien d’élèves du secondaire connaissent aujourd’hui le sens du mot « apologie » ? A fortiori, combien d’élèves dans votre école primaire et, parmi eux, d’élèves de CE2 ?
Le commissaire Marcel Authie, lui, est sorti de l’audition tout baba : « L’enfant a été entendu pendant 30 minutes, puis [il] a joué avec des jouets pendant l’audition de son père, civilement responsable. Visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos. »
Manifestement, cher monsieur, la psychologie enfantine vous est étrangère, alors voilà une petite histoire pour vous aider.
Quand j’avais 6 ou 7 ans, au cours d’un dîner en famille, la conversation roula sur les ressemblances des uns et des autres. Vint le tour d’une de mes sœurs, seule née en hiver, au physique différent de nous tous. Fière de moi et sûre de l’à-propos, je lançai alors à la cantonade : « Ça doit être la fille du facteur ! » Je n’avais aucune idée du sens de cette phrase, mais je savais que c’était le moment de la placer. M’arriva instantanément en retour une monumentale paire de claques envoyée par ma mère. La seule de ma vie. Il me fallut bien des années, là aussi, pour en comprendre le sens… 50 ans plus tard, je ne l’ai pas oubliée !
Les enfants, s’ils sont curieux, attrapent tout ce qui passe. Ce sont des éponges. Mais les enfants sont des enfants, il ne faudrait pas non plus l’oublier. La petite fille que j’étais a pris une solide paire de claques. Pas le petit Ahmed… et c’est cela qui est grave.

Bah, tant que François 0.0 ne vend pas ses burnes...tout va bien

Et une reculade de plus : Alstom bientôt sous contrôle américain ? 
Nos sous-marins et notre unique porte-avions, tous propulsés par l’énergie nucléaire, seront bientôt dépendants du bon vouloir de Washington.
Journaliste, écrivain- article publié sur Boulevard-Voltaire le 14 janvier 2014
 
Bien sûr, il y a la « guerre contre le terrorisme islamiste ». Évidemment, il y a le nécessaire recueillement après le drame. Avec ses bons côtés, un petit moment d’union nationale ne saurait nuire à la santé, même si l’on aimerait davantage d’analyses objectives que de cette émotivité généralisée, souvent cousine de l’hystérie.
En attendant, il y a d’autres guerres, plus silencieuses, plus sournoises et peut-être même plus mortelles à long terme. La guerre économique que nous mènent les USA depuis des décennies. Ainsi, dernier épisode de cette dernière : le passage d’Alstom sous domination américaine. C’est le journaliste Jean-Michel Quatrepoint qui a levé le lièvre dans Le Figaro : « Le protocole d’accord approuvé par Emmanuel Macron en novembre et voté par l’assemblée générale d’Alstom, le 19 décembre, est proprement hallucinant, tant il fait la part belle à General Electric et ne correspond pas à ce qui avait été négocié et présenté au printemps dernier. »
Pour resituer les faits, sachons que « le marché mondial de la production d’électricité, des turbines, est dominé par quatre entreprises : Siemens, Mitsubishi, General Electric et Alstom. Le groupe français détient 20 % du parc mondial des turbines à vapeur. Il est numéro un pour les centrales à charbon et hydrauliques. Alstom Grid, spécialisé dans le transport de l’électricité, est également un des leaders mondiaux. Mais c’est dans le nucléaire qu’Alstom était devenu un acteur incontournable. Avec 178 turbines installées, il couvre 30 % du parc nucléaire mondial. Ses nouvelles turbines, Arabelle, sont considérées comme les plus fiables du monde et assurent 60 ans de cycle de vie aux centrales nucléaires. Arabelle équipe les futurs EPR. Mais Alstom a également des contrats avec Rosatom (Росатом)en Russie et avec la Chine pour la livraison de quatre turbines de 1000 MW. Alstom, faut-il le rappeler, assure la maintenance de l’îlot nucléaire des 58 centrales françaises. »
Résultat : ce sont les Américains de General Electric, très liés à la Maison-Blanche, qui, à terme, décideront ce qu’Alstom devra vendre et, surtout, à qui cette entreprise devra le vendre. Cela signifie encore que nos sous-marins et notre unique porte-avions, tous propulsés par l’énergie nucléaire, seront bientôt dépendants du bon vouloir de Washington.
Plus grave encore, rappelle Jean-Michel Quatrepoint : « Il est un autre secteur qu’apparemment on a oublié. Il s’agit d’une petite filiale d’Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite. Ces systèmes, installés dans plus de 70 pays, équipent, bien évidemment, nos armées, et des entreprises du secteur de la défense et de l’espace. C’est un domaine éminemment stratégique, car il concerne tous les échanges de données par satellite. General Electric récupère cette pépite. Quand on sait les liens qui existent entre la NSA, les grands groupes américains pour écouter, lire, accéder aux données des ennemis, mais aussi des concurrents, fussent-ils alliés, on voit l’erreur stratégique à long terme que le gouvernement vient de commettre. Le ministère de la Défense a-t-il donné son avis ? »
En d’autres temps, on aurait évoqué un crime d’État, une haute trahison. Mais ces temps ne sont plus, à en croire ce journaliste : « Le drame de l’appareil d’État, c’est qu’il est dirigé par Bercy où la fibre industrielle a pratiquement disparu. Soit nous avons des politiques qui ne connaissent l’activité économique qu’à travers le prisme des collectivités locales, soit nous avons de jeunes technocrates formés, imprégnés par la mentalité de banquier d’affaires. Un bref passage par Rothschild ou Lazard n’est pas forcément un gage de compétences en industrie… »
On ne saurait mieux dire.

La France a payé 58 millions de dollars à Al-Qaïda depuis 2008










Selon une enquête du New York Times du 29 juillet 2014, Al Quaïda a reçu depuis 2008, plus de 125 millions de dollars !!! Quoi ? Comment ? Et oui, 125 millions de dollars récoltés uniquement grâce aux rançons payés par les occidentaux pour obtenir la libération de leurs otages. (1)
Toujours selon cette enquête, la France est le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation terroriste. Elle aurait versé à elle seule 58 millions de dollars. Ces sommes, toujours selon le New York Times seraient versées directement par l’état ou alors par des intermédiaires comme Areva ou les pays amis du golf, au premier rang desquels le Qatar.

Dans cet article, Vicki Huddleston, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali dénonce : « Les Européens ont beaucoup de comptes à rendre. Ils mènent une politique hypocrite. Ils paient des rançons et ensuite nient les avoir payées. Le danger n’est pas seulement que ça fait grandir le mouvement terroriste, c’est aussi que ça rend tous nos citoyens vulnérables ». » Déclaration effroyablement prémonitoire.
Le 13 septembre 2014, très énervé par l’exécution de 3 otages anglo-saxons, Barack Obama lui-même confirme: « Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paie pas de rançons aux terroristes, alors qu’en réalité, il le fait »  (2)
Dimanche, la plupart des dirigeants européens vont venir verser des larmes de crocodile sur les morts provoqués par des mouvements terroristes qu’ils ont largement contribué à financer. François Hollande, accusé par Obama de payer des rançons aux terroristes sera à la tête de cette grande marche contre… le terrorisme. Comprenne qui pourra.
Inconséquence ou incompétence ?
Quoi que… Cette fois, ce n’est pas seulement une minute de silence qu’on va nous demander, mais plutôt 2 ans et demi de silence, le temps d’arriver aux prochaines élections. Avec un « Patriot Act » à la française si besoin. Hollande n’est pas plus bête que Bush et les français ne sont pas plus intelligents que les américains.
Nous sommes tous des charlots.
Vive la République, Vive la France, Vive l’hypocrisie
Références:
(1) http://www.nytimes.com/2014/07/30/world/africa/ransoming-citizens-europe-becomes-al-qaedas-patron.html?_r=0
(2) http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/14/01003-20140914ARTFIG00223-otages-barack-obama-reproche-a-la-france-de-payer-les-rancons.php

MASSACRES EN UKRAINE RUSSOPHONE : Les pièces du Puzzle nous apparaissent de plus en plus clairement

Trois articles lus sur GlobalRelay Network / globalepresse.com

Un des hommes qui ont établi l’état d’Israël en conteste les mythes fondateurs
PAR WILLSUMMER le 6 JANVIER 2015 
Par Uri Avnery et William R. Polk, le 3 janvier 2015

Uri Avnery
Uri Avnery

La Torah (ou Ancien Testament) est un chef d’œuvre de la littérature et de la foi, mais elle narre beaucoup de contes mythologiques qui n’ont que peu voire pas du tout d’assise historique, ainsi qu’Uri Avnery, l’un des fondateurs de l’état d’Israël a eu le courage de déclarer, après une introduction de la part du diplomate US à la retraite, William R. Polk.
William R. Polk: Le discours qui suit est du grand commentateur israélien Uri Avnery, un ancien membre de l’Irgoun qui a combattu pour la création de l’état d’Israël; il a également été membre du parlement israélien. Ce qu’il a à dire n’est pas vraiment nouveau. La majeure partie en a été démontrée par nous autres historiens depuis longtemps ainsi que par d’autres érudits israéliens.
Les effets politiques du mythe sur la création d’Israël sont explicités par Shlomo Sand dans ses livres, « Comment le Peuple Juif Fut Inventé », « Sur la Nation » et « Le Peuple Juif ». Mais puisque ni la réalité ni la critique du mythe ne sont bien connus du grand public, même chez les Juifs pratiquants, et que ce que nous savons être véridique est fermement refusé par beaucoup, même des Chrétiens pratiquants, et parce que, comme beaucoup de mythes religieux, il peut être mortel, l’histoire mérite notre attention.
Nous avons déjà assez de mal à faire la paix sans porter les œillères de ces mythes. Donc je suis enthousiaste que les mythes soient traités comme ils le méritent, comme des mythes, ouvertement par un héros de la nation israélienne. C’est seulement si nous parvenons à balayer la majeure partie de l’imaginaire sur le passé et la plus grande part des bases de l’idéologie actuelle que nous gardons une chance.
Le discours inaugural d’Uri Avnery à la conférence du Kinneret College en Israël sur « Le Roc de notre Existence – le lien entre l’Archéologie et l’Idéologie »:
Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier de m’avoir invité à m’exprimer lors de cette conférence importante. Je ne suis ni un professeur ni un docteur. En effet, le titre académique le plus élevé que j’aie jamais atteint est celui du SEC (Seventh Elementary Class, Septième Cours Élémentaire, ndlr). Mais comme beaucoup de membres de ma génération, dès mon plus jeune âge j’ai ressenti un profond intérêt pour l’archéologie. Je vais essayer de vous en expliquer la raison.
En vous posant la question sur ma connexion avec l’archéologie, certains d’entre vous penseront à Moshe Dayan. Après la guerre de juin 1967, Dayan était devenu une idole nationale – même internationale. Il était connu pour son obsession de l’archéologie.
Mon magazine, « Haolam Hazeh« , a enquêté sur ses activités et découvert qu’elles étaient fortement destructrices. Il a commencé en creusant tout seul et en recueillant des artefacts à travers tout le pays. Comme le but principal de l’archéologie n’est pas seulement de découvrir des artefacts mais aussi de les dater, et ainsi d’assembler une image de l’histoire du site qui en découle, les fouilles incontrôlées de Dayan ont fait des ravages. Le fait qu’il se soit servi des ressources de l’armée n’a fait qu’empirer les choses.
Ensuite nous avons découvert que non seulement Dayan s’appropriait les artefacts qu’il avait trouvés (qui selon la loi appartenaient à l’état) et les entreposait à son domicile, mais qu’il était devenu un marchand international, s’enrichissant en vendant des articles « de la collection personnelle de Moshe Dayan ».
Cependant, la question importante ne concerne pas la morale de Dayan mais un sujet beaucoup plus profond: Pourquoi Dayan et autant d’entre nous, à l’époque, étions-nous intéressés par l’archéologie, une science considérée par beaucoup de gens comme une affaire plutôt ennuyeuse? Nous étions intensément fascinés par elle.
Cette génération sioniste a été la première née dans le pays (bien que je sois moi-même né en Allemagne). Pour leurs parents, la Palestine était une patrie abstraite, une terre dont ils avaient rêvé dans les synagogues d’Ukraine et de Pologne. Pour leurs fils et leurs filles indigènes c’était leur patrie naturelle. Ils aspiraient à des racines. Ils ont randonné dans tous les coins, passé des nuits autour d’un feu de camp, en sont venus à connaître chaque colline et chaque vallée.
Pour eux, le Talmud et tous les textes religieux étaient vraiment ennuyeux. Le Talmud et d’autres écritures avaient soutenu les Juifs de la Diaspora pendant des siècles, mais ne suscitaient aucun intérêt ici. La nouvelle génération embrassait la Bible Hébraïque avec un enthousiasme sans bornes, non comme un livre religieux (nous étions presque tous athées) mais comme un chef d’œuvre sans pareil de la littérature hébraïque.
Puisqu’ils étaient aussi la première génération pour qui l’Hébreu rajeuni était la langue maternelle, ils sont tombés amoureux de la langue vivante et concrète de l’Hébreu biblique. Le langage beaucoup plus sophistiqué et abstrait du Talmud et d’autres livres postérieurs les repoussait.
Les événements bibliques s’étaient déroulés dans le pays qu’ils connaissaient. Les batailles bibliques avaient été menées dans les vallées qu’ils connaissaient, les rois avaient été couronnés et enterrés dans les localités qu’ils connaissaient intimement.
Ils avaient contemplé la nuit les étoiles de Megiddo, où les Égyptiens avaient livré la première bataille recensée de l’histoire (et où, selon le Nouveau Testament chrétien, la dernière bataille – la bataille d’Armageddon – aura lieu). Ils se sont tenus sur le Mont Carmel, où le prophète Élias avait massacré les prêtres de Baal. Ils ont visité Hébron, où Abraham avait été inhumé par ses deux fils Ismaël et Isaac, pères des Arabes et des Juifs.
Cet attachement passionné pour le pays n’était aucunement prédestiné. Effectivement, la Palestine n’a joué aucun rôle dans la naissance du Sionisme politique moderne. Comme je l’ai déjà dit, le père fondateur, Theodor Herzl, n’avait pas pensé à la Palestine quand il a inventé ce qui s’est fait connaître comme le Sionisme. Il détestait la Palestine et son climat. Surtout il détestait Jérusalem, qui était pour lui une ville infecte et sale.
Dans la première ébauche de son idée qui était adressée à la famille Rothschild, la terre de ses rêves était la Patagonie, en Argentine. Là-bas dans des temps récents, un génocide avait eu lieu et la terre était presque vide. Ce ne furent que les sentiments des masses juives d’Europe de l’Est qui infléchirent Herzl pour rediriger ses efforts vers la Palestine. Dans son livre fondateur, Der Judenstaat (« l’état juif »), le chapitre qui en parle fait moins d’une page de long et s’intitule « Palestine ou Argentine ». La population arabe n’est pas mentionnée du tout.
Une fois que le mouvement sioniste avait orienté ses pensées vers la Palestine, l’histoire ancienne de ce pays est devenue un sujet brûlant. La revendication sioniste pour la Palestine n’était basée que sur l’histoire biblique de l’Exode, de la conquête de Canaan, des royaumes de Saül, David et Salomon et des événements de cette époque. Comme presque tous les pères fondateurs étaient des athées déclarés, ils pouvaient difficilement se baser sur le « fait » que Dieu ait personnellement promis la terre à la semence d’Abraham.
Donc, avec la venue des Sionistes en Palestine, une frénétique quête archéologique a démarré. Le pays a été ratissé de long en large pour des preuves réelles et scientifiques que le récit biblique n’était pas qu’un amalgame de mythes, mais l’histoire vraie devant Dieu (jeu de mots intentionnel). Les Chrétiens sionistes y sont venus encore plus tôt.
A commencé une véritable attaque sur les sites archéologiques. Les couches supérieures des Ottomans, des Mamelouks, des Arabes et des Croisés, des Byzantins et des Romains et des Grecs et des Perses ont été découvertes et enlevées, afin d’exposer la couche ancienne des enfants d’Israël et de prouver que la Bible disait vrai.
Des efforts énormes ont été entrepris. David ben Gourion, un érudit biblique auto-proclamé les dirigea. Le chef d’état-major de l’armée, Yigael Yadin, le fils d’un archéologue et lui-même archéologue professionnel, fouilla des sites anciens afin de prouver que la conquête de Canaan avait véritablement eu lieu. Hélas, aucune preuve.
Quand les restes des ossements des combattants de Bar Kochba furent découverts dans des cavernes du désert de Judée, ils furent enterrés sur les ordres de ben Gourion dans une grande cérémonie militaire. Le fait incontesté que Bar Kochba ait peut-être provoqué la plus grande catastrophe de l’histoire juive fut passé sous silence.
Et le résultat? Aussi incroyable que cela puisse paraître, quatre générations d’archéologues dévoués, animés d’une conviction intense et de ressources immenses, ont produit exactement: Rien.
Dès le début de l’entreprise jusqu’à ce jour-même, pas un seul élément de preuve de l’histoire ancienne n’a été trouvé. Pas un seul indice que l’exode d’Égypte, le fondement de l’histoire juive, ait jamais eu lieu. Ni des 40 années d’errance à travers le désert. Aucune preuve de la conquête de Canaan, telle que décrite extensivement dans le livre de Josué. Le puissant Roi David, dont le royaume s’étendait – selon la Bible – de la péninsule du Sinaï au nord de la Syrie, n’a laissé aucune trace. (Dernièrement une inscription ornée du nom de David a été découverte, mais sans indication que ce David ait été roi)
Israël apparaît pour la première fois dans des découvertes archéologiques fiables dans des inscriptions assyriennes, qui décrivent une coalition de royaumes locaux qui ont tenté de stopper la progression assyrienne en Syrie. Parmi d’autres, le Roi Ahab d’Israël est cité comme le chef d’un contingent militaire considérable. Ahab, qui régna sur la Samarie actuelle (au nord de la Cisjordanie occupée) de 871 à 852 av. J.C. n’était pas très aimé par Dieu, bien que la Bible le décrive comme un héros de guerre. Il marque le début de l’entrée d’Israël dans l’histoire attestée.
Tous ces éléments négatifs de preuves qui suggèrent que le récit biblique précoce est une invention. Puisqu’en tout état de cause pas la moindre trace du récit biblique précoce n’a été trouvée, ceci prouve-t-il que c’est entièrement de la fiction? Peut-être pas. Mais des preuves réelles existent.
L’égyptologie est une discipline scientifique qui est distincte de l’archéologie palestinienne. Mais l’égyptologie prouve de façon concluante que le récit biblique jusqu’au roi Ahab est effectivement de la fiction.
Jusqu’à maintenant, des dizaines de milliers de documents égyptiens ont été déchiffrés, et le travail se poursuit. Après que les Hyksos d’Asie aient envahi l’Égypte en 1730 av. J.C., les Pharaons d’Égypte ont fourni beaucoup d’efforts pour surveiller ce qui se passait en Palestine et en Syrie. Année après année, des espions égyptiens, des commerçants et des soldats rapportaient avec moult détails les événements de chaque ville de Canaan. Pas un seul objet n’a été trouvé, évoquant quoi que ce soit ressemblant même de loin aux événements bibliques. (Il est avancé que la mention unique du mot « Israël » sur une stèle égyptienne se réfère à un petit territoire au sud de la Palestine)
Même si l’on voudrait croire que la Bible ne fait qu’exagérer certains événements, le conquête de Canaan ou le Roi David n’ont jamais été trouvés. Ils n’ont tout simplement jamais existé.
Est-ce important? Oui et non. La Bible n’est pas l’histoire réelle. C’est un document religieux et littéraire monumental, qui a inspiré d’innombrables millions à travers les siècles. Elle a formé les esprits de nombreuses générations de Juifs, de Chrétiens et de Musulmans.
Mais l’histoire est quelque chose d’autre. L’histoire nous dit ce qui s’est vraiment passé. L’archéologie est un outil de l’histoire, un outil inestimable pour la compréhension de ce qui s’est passé. Ce sont là deux disciplines différentes, et les deux s’ils sont parallèles ne se rencontreront jamais.
Pour les religieux, la Bible est une affaire de foi. Pour les non-croyants, la Bible hébraïque est une grande œuvre d’art, peut-être la plus grande de toutes. L’archéologie, c’est tout à fait autre chose: une affaire de faits sobres et démontrés.
Les écoles israéliennes enseignent la Bible comme l’histoire réelle. Ceci entend que les enfants israéliens n’apprennent que ses chapitres, réels ou fictifs. Lorsque  je m’en suis plaint un jour lors d’un discours à la Knesset, réclamant que l’histoire complète du pays à travers les âges soit enseignée, y compris les chapitres sur les Croisades et les Mamelouks, le ministre de l’éducation de l’époque a commencé à m’appeler moi le « Mamelouk ».
Je crois encore que chaque enfant de ce pays, Israélien ou Palestinien, devrait apprendre toute son histoire, depuis ses jours les plus anciens jusqu’à aujourd’hui, avec toutes ses subtilités. C’est la base de la paix, le réel Roc de notre Existence.


La politique du régime de Kiev pour l’est de l’Ukraine est la torture, le viol et le meurtre
Par George Eliason, le 30 décembre 2014

Imaginez une affiche fixée au podium du Sénat au Palais du Luxembourg à Paris lisant « La Corse sera à nous! » Dessiné dessus se trouve un véhicule de l’avant blindé arborant le drapeau français, et roulant sur un monceau de cadavres. C’est précisément ce que montre, à propos du Donbass, la photo ci-dessous. 97b4a1f262673bf5f8d689f22b725dce17ee082d
Voilà la déclaration officielle de Kiev sur le massacre de masse en cours dans la région. Cette pancarte a été affichée dans la chambre du Sénat ukrainien (Verkhovna Rada).

Le président Poroshenko et son gouvernement n’ont plus de place pour esquiver les accusations de génocide.
Le 18 décembre, le nouveau membre fraîchement émoulu de la Verkhovna Rada Semen Semenchenko, ex-commandant du bataillon « Donbass », a prévenu que l’Ukraine avait l’intention de pourchasser lesterroristes du Donbass, où qu’ils soient sur la planète. Les terroristes du Donbass que Semenchenko entend pourchasser sont tous ceux qui ne sont pas partis quand a commencé l’ « opération anti-terroriste ».

Ukraine-Podium

Andrey Biletsky, ancien commandant du bataillon « Azov », idéologue nationaliste ukrainien et petit protégé des cercles de Victoria Nuland (Biletsky fut nommé membre de la Verkhovna Rada par Arseniy Yatseniouk) a précisé, lors d’une interview avec Foreign Policy, l’identité de ces terroristes:
Malheureusement, parmi la population ukrainienne aujourd’hui il y a beaucoup de « Russes » (par leur mentalité, pas leur sang), des « Feujs », des « Américains », des « Européens » (de l’Union Européenne libérale-démocrate), des « Arabes », des « Chinois » et ainsi de suite, mais il n’y a pas beaucoup d’Ukrainiens spécifiques… Nous ne savons pas combien de temps et d’efforts seront nécessaires pour éradiquer ces virus dangereux pour notre peuple.
Biletsky, tout nouveau sénateur qui se fait coacher pour la présidence ukrainienne, pense que même ses entraîneurs US font partie du virus qui infecte l’Ukraine.
Le viol est-il une politique officielle en Ukraine?
Son bataillon Azov (qui porte un insigne nazi) témoigne de ses vraies valeurs US et européennes à Mariupol en violant en réunion des femmes détenues prisonnières dans leurs geôles toutes les nuits, en torturant et en tuant certaines. Voici un individu qui décrit les valeurs US et démocratiques comme un dangereux virus qui doit être éradiqué, assurant ainsi que vos impôts seront à nouveau au taquet.

Insigne du bataillon "Azov", portant en arrière-plan le "Soleil Noir" nazi

Insigne du bataillon « Azov », arborant en arrière-plan le « Soleil Noir » nazi

Selon un article qui a été publié le 25 décembre par Rita Samoilov dansKharkov News, 15-20 femmes prisonnières au centre de détention #107 sont emmenées chaque soir au camp militaire et violées par le bataillon Azov. Plus tôt cette année j’avais rapporté le même comportement aux mines de Basse-Krynka par le bataillon Aydar, résultant en des rapports de viols en masse, de torture, et de fosses communes trouvées sur le site où plus de 5000 troupes de « nettoyage » et de garde nationale ukrainiennes avaient monté leur camp. Après avoir vérifié les allégations l’OSCE a conclu qu’elles étaient fondées: Kiev a réagi en faisant d’Aydar le nouveau modèle de répression en Ukraine.
L’une des infirmières d’un hôpital qui soigne les victimes de torture après les faits affirme qu’ils y travaillent à sauver les vies de certaines des femmes qui leur sont laissées avec de la mousse de construction expansive à l’intérieur de leurs vagins et de leurs anus. À l’origine ce fut un employé de la prison qui exposa ceci en appelant Rita Samoilov à propos de l’histoire.
Les femmes sont traitées de cette façon parce qu’elles sont considérées comme des terroristes dans une ville où le fait de ne pas avoir de contacts pro-nazis sur votre téléphone suffit pour vous faire arrêter. Est-ce aussi acceptable pour les Nazis ukrainiens de violer des femmes prisonnières que de violer des collègues soldats?
À Odessa, une ville que Poroshenko a décrite comme « ukrainisée » après le pogrom de mai, l’armée ukrainienne fait venir des tanks et des véhicules blindés pour chasser les séparatistes. Les équipes de nettoyage arrivant le 30 décembre 2014 filtrent les listes des médias sociaux et arrêtent des gens qui n’ont rien fait contre l’Ukraine.
Soyons clairs; ceci n’est pas du viol et de la torture sanctionné par l’État, de la part de Kiev. Il s’agit du gouvernement de Kiev fournissant les victimes de viol et de torture. Les femmes sont détenues en prison, beaucoup sous l’accusation de séparatisme. Il s’agit du viol de prisonnières sanctionné par tous les états et gouvernements hors d’Ukraine qui soutiennent Kiev et ne font rien pour que soit ouverte une enquête.
L’Ukraine, où le meurtre est la base de vos projets financiers
Pourquoi des gens se porteraient-ils volontaires pour faire ça? Un volontaire ukrainien qui s’est fait capturer deux fois a largement répondu à cette question. Ils lui ont demandé pourquoi est-il revenu? Le volontaire (pas un conscrit) a dit que la première fois qu’il est venu au Donbass, il a assez gagné pour se payer une voiture. Il est revenu parce qu’il veut se faire de l’argent et acheter une maison.
Cette mentalité de mercenaire prévaut au sein des bataillons de nettoyage. Ces bataillons commettent la plupart des atrocités et le font avec en tête, des récompenses très nettes. Regardez la Rada à Kiev aujourd’hui. Le plus la terre est vidée de son peuple, le plus ces terres leur sont données. Pour ce faire les gens qui vivent dans ces cités, ces villes et ces maisons doivent partir d’une façon ou d’une autre. Si vous ne leur faites pas peur, tuez-les.
Selon un article dans livejournal, depuis juin 2014 il y a eu 15.852 demandes d’acquisition de terrain pour des membres des unités « anti-terroristes » et les familles de soldats morts au service à la Goszemagentstva des administrations territoriales (Département des Ressources Foncières).
Ces chiffres représentent des attributions de terres accordées par le gouvernement ukrainien en fonction de l’efficacité à se débarrasser des séparatistes. Les bataillons de nettoyage ne livrent pas une guerre. Ils assassinent et pillent. Ils torturent et violent. Ils remplissent des plateaux de tracteurs avec les possessions dérobées aux assassinés et aux déplacés qu’ils ont décidé de garder ou de vendre. Ils aiment leur travail.
La liberté de parole, la loi et l’ordre en Ukraine
La ville de Kharkov est à l’extérieur du Donbass. Elle est et a été sous contrôle ukrainien pendant tout ce temps. Kharkov possède un fort mouvement anti-Maïdan en son sein. Dans la nouvelle Ukraine démocratique, le 22 novembre Victor, un éditeur de groupe anti-Maïdan sur VK (VK, V Kontakte, est le Facebook russe, ndlr) a été arrêté et emmené pour interrogatoire par la SBU (la police secrète ukrainienne). L’éditeur du groupe est la personne qui publie les posts sur la page du groupe.
Victor qui n’était clairement pas au Donbass ni un membre de milice, fut torturé pendant 4 jours avant d’être lâché sur le côté d’une route dans un coma. Il ne regagna jamais connaissance et mourut le 26 novembre. La cause officielle de sa mort sur le certificat de l’hôpital est une pneumonie. Quatre jours plus tôt, la famille de Victor affirme qu’il était en bonne santé.
Chacun des doigts de Victor avait été brisé et replié sur le dos de sa main. Ses ongles avaient été arrachés. Toutes ses côtes étaient brisées. Son crâne avait été fendu. C’était juste un interrogatoire. Il n’a jamais été formellement poursuivi.
C’est là le même gouvernement de Kiev qui promettait l’amnistie à quiconque ne prenait pas part à la guerre et incluait dans cette amnistie les gens qui surveillaient les entrepôts, selon Andrey Lysenko, le porte-parole du Conseil National de Défense et de sécurité à Kiev.
Ceci se produit aujourd’hui à travers toute l’Ukraine depuis Lviv (Galicie, Ukraine occidentale) jusqu’aux zones contrôlées par Kiev à l’intérieur de la zone neutre à l’extérieur du Donbass. La seule zone où le style d’interrogatoire ukrainien n’a pas cours est le Donbass. [ https://www.youtube.com/watch?v=YmibL_isu8s ]

La position officielle de l’Ukraine sur le blocus humanitaire
En Ukraine, les nouvelles ne peuvent être diffusées sans avoir d’abord été avalisées par les circuits officiels. Les journalistes qui passent outre se retrouvent un beau jour sans travail. Un mauvais jour, ils sont envoyés sur les lignes de front dans le Donbass comme conscrits dans l’armée.
Dans l’optique de modeler l’opinion publique, la présentatrice populaire d’informations Natalya Stanko a brutalement déclaré que Kiev devrait bombarder le Donbass jusqu’à l’anéantissement parce que les bombarder était plus noble, et qu’affamer les gens à mort prenait trop de temps. Linguistiquement, le mot pour « mort » qu’elle a choisi se réfère à des créatures visqueuses et nuisibles, pas le genre de référence utilisée pour des êtres humains.
Dans la vidéo ci-dessous, le sénateur ukrainien Semen Semenchenko explique que la raison pour laquelle ils ne laissent pas entrer de convois humanitaires dans le Donbass est qu’il ne s’y déroule pas la moindre crise humanitaire. Selon lui, si les retraités qui ont vu leurs retraites coupées veulent les réinstaurer, tout ce qu’ils ont à faire est de se rendre dans une ville sous contrôle ukrainien comme Slavyansk, pour y faire la demande.
Semenchenko déclare ensuite que le cargo humanitaire qu’ils ont stoppé était requis pour une ville qui vivait une vraie crise humanitaire – une ville sous contrôle de Kiev depuis le milieu de l’été. Si les gens là-bas recevaient leurs retraites, leurs commodités (électricité, eau…) et leur chauffage comme il affirme que les gens du Donbass y avaient accès, qu’est-ce que ça veut dire?
Semenchenko a omis de mentionner le fait que sans permis de logement (Propiska) dans une ville, vous ne pouvez faire de demande pour quoi que ce soit.

La position du gouvernement ukrainien est également claire à travers les batailles de tanks qui ont fait rage près de Donetsk au cours des derniers jours. Des villes à l’intérieur de la zone dite neutre ont été attaquées par des bataillons de tanks ukrainiens. Des villes à l’intérieur du Donbass ont été perdues pour Kiev puis regagnées au fil des derniers jours et des dernières nuits. Les attaques se poursuivent. Kiev n’a jamais respecté les accords de Minsk, ni le cessez-le-feu.
Tout ceci semblera mineur s’il est permis à Kiev d’attaquer à nouveau. Depuis que le cessez-le-feu a été en vigueur ils ont maintenu les convois d’armement et de munitions entrant dans le Donbass. Les attaques d’éclaireurs qu’ils ont menées indiquent une grande offensive commençant très bientôt, peut-être dans quelques jours.
L’argent états-unien ou européen devrait-il être utilisé pour financer ceci?
La crise humanitaire dans le Donbass continue de s’accroître rapidement. Actuellement la seule aide directe qui arrive provient de Russie. Veuillez envisager de faire des dons à des groupes humanitaires qui travaillent directement dans le Donbass.


Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine
Par Wayne Madsen, le 28 décembre 2014

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Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël.

Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz, a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit. L’article en provenance de Jerusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014 et écrit par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel remis au gouvernement israélien [1]. Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIè siècle.
Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant la patrie millénaire du peuple juif.
Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les prétentions sionistes sur cette terre.
L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. » Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les nationalistes juifs).
Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor Kolomoïsky —le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et chypriote— dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ». Les mesures de protection prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.
Le papier retentissant du Times of Israel à propos des origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël, ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire khazar par la Russie au XIè siècle.


Les Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours accusé les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé
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Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois évoqué en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre La Treizième tribu
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Les journalistes du Times of Israelrelayent les révélations d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et économique, et il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une expulsion des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »
Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable. Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »
Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël. Le prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les « crypto-juifs » métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à Tahiti, au Surinam, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont la Cisjordanie et le plateau du Golan. Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak, l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement ou en complément de la Cisjordanie. Les Bnei Menashe des États de Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche d’une vie meilleure en Israël. Les expansionnistes israéliens veulent tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses en vue de classer comme « tribus perdues » d’Israël les Sorbes d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et certains Grecs.
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Carte de l’empire khazar au Xè siècle tirée du livre de Koestler

En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue sous le nom des « Casques bleus de Maidan » [2]. Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre sur place.
On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane, qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition espagnole et portugaise du XVè siècle et qui n’ont aucun lien avec les ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.
Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIè siècle.
Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008 contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.
Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi, selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de 2 000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »
Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont l’histoire remonte à 4 000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à vivre dans les « frontières d’Auschwitz »….
Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de Cisjordanie. Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.
Traduction par Erwann


Photo du haut : Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (Thetan opérant de niveau 6 au sein de l’Église de scientologie) en pleine discussion avec le mafieux Ihor Kolomoïsky, qu’il a nommé gouverneur de l’oblast de Dniepropetrovsk. Ce dernier est impliqué dans le massacre d’Odessa du 2 mai 2014 à la tête de sa propre armée, le bataillon Dnipro-1. Il s’est attaché les services de R. Hunter Biden (fils du vice-président états-unien Joe Biden) et de Devon Archer (président du Comité de soutien à la campagne présidentielle de l’actuel secrétaire d’État, John Kerry) en tant que membres du conseil d’administration de sa holding d’infrastructures gazières.